samedi 9 janvier 2010

À propos de cet étranger de nature satanique qui entre en nous juste avant la naissance...

Derrière le voile des événements

Par Rudolf Steiner

« Au XIXème siècle, la science a découvert que notre système nerveux était parcouru par des forces électriques. Elle avait raison. Mais lorsqu’elle a cru, lorsque les chercheurs croient que la force nerveuse qui fait partie de nous, qui est la base de notre vie mentale, a quoi que ce soit à voir avec des courants électriques, ils ont tort. Car les courants électriques sont des forces qui ont été déposées en nous par cet être que je viens de décrire, ils ne font pas du tout partie de notre être : nous portons effectivement aussi des courants électriques en nous, mais ils sont purement de nature ahrimanienne.

Ces entités hautement intelligentes, mais d’une intelligence purement méphistophélique, et d’une volonté plus apparentée à la nature que cela ne peut être dit de la volonté humaine, ont décidé un jour, de leur propre volonté, de ne pas vouloir vivre dans le monde auquel les dieux pleins de sagesse de la hiérarchie supérieure les avaient destinées à vivre. Pour conquérir la terre, elles ont besoin de corps ; n’ayant pas de corps propre, elles utilisent le corps humain autant qu’elles le peuvent, puisque l’âme humaine ne peut pas complètement remplir le corps humain.

Ces entités peuvent donc, compte tenu de la manière dont se développe le corps humain, s’introduire dans celui-ci à un moment donné, avant que la personne naisse, et elles nous accompagnent, en restant en dessous du seuil de la conscience. Il y a une seule chose, dans la vie humaine, qu’elles ne peuvent absolument pas supporter, c’est la mort. C’est pourquoi elles doivent effectivement toujours quitter le corps humain dans lequel elles s’incrustent, avant qu’ils soit saisi par la mort. C’est chaque fois de nouveau pour elles une très cruelle déception, car ce qu’elles veulent justement conquérir, c’est de rester dans le corps humain par delà la mort. Ce serait une haute conquête dans le royaume de ces entités ; mais elles n’y sont pas parvenues pour le moment.

Si le Mystère du Golgotha n’avait pas eu lieu, si le Christ n’était pas passé par le Mystère du Golgotha, il en serait depuis longtemps ainsi sur terre que ces entités auraient acquis la possibilité de rester à l’intérieur de l’homme même après que la mort lui a été karmiquement fixée. Alors elles auraient en tout état de cause remporté la victoire sur l’évolution de l’homme sur terre et seraient devenues les maîtres de cette évolution humaine sur terre.

Il est d’une formidable importance de comprendre ce rapport entre le passage du Christ par le Mystère du Golgotha et ces entités qui veulent conquérir la mort dans la nature humaine, mais ne peuvent pas encore le supporter aujourd’hui ; qui doivent toujours prendre garde à ne pas vivre cette heure à laquelle l’homme a déterminé à l’avance de mourir, qui doivent se garder de conserver son corps, de prolonger la vie de son corps au delà de cette heure de la mort.

De cela aussi, dont je parle maintenant, certaines confréries sont au courant depuis longtemps. »

(R. Steiner, Derrière le voile des événements, Paris, 1999, p. 75 sqq.)

Démons du silicium


Par Xavier Inizan

Ce n'est pas dans la littérature de science-fiction ni chez les écologistes radicaux que l'on trouve les descriptions les plus saisissantes des technologies du présent ainsi que de l'avenir, mais parmi les mouvements spirituels contemporains, et particulièrement aux marges du new age. Pour certains sympathisants de l'anthroposophie steinerienne (1) par exemple, la technologie est le domaine privilégié d'un type précis d'esprits démoniaques, les puissances ahrimaniennes. Ahriman, que la religion mazdéenne identifiait à l'esprit du Mal, complète chez les anthroposophes une dyade infernale dont le premier élément est Lucifer ; de ces deux entités maléfiques qui se partagent le sort du monde et se disputent l'âme humaine, l'une est à l'origine des phénomènes naturels, l'autre des produits de la technologie. Selon Steiner, Ahriman, démon des machines, doit s'incarner " à l'ouest " durant le troisième millénaire, incarnation que des sociétés secrètes prépareront ; la création d'internet a été identifiée par quelques interprètes de Steiner comme une composante essentielle de cette préparation, qui perçoivent la toile arachnéenne (" web ") formée par ce réseau informatique comme un espace magique ayant pour finalité l’accueil d’une entité occulte. Ces mêmes interprètes ont décrypté dans la description faite par Steiner du phénomène de matérialisation des " pensées erronées des hommes " le futur que réserve au monde le fonctionnement des serveurs de réseaux automatiques : " De la terre une nuée horrible va s'élever. Leur nature les situera entre les règnes minéral et végétal. Ce seront des êtres ressemblant à des automates, possédant une intelligence d'une grande puissance. Par suite de ce développement, la terre se couvrira comme d'un réseau de toiles d'araignées épouvantable. Ce seront des sortes d'araignées horribles, enchevêtrées les une dans les autres. Leurs mouvements imiteront tout ce que les hommes ont pensé. " (2) . Pour l’anecdote, on rappellera que l’informatique utilise aujourd’hui le terme de " démon " pour désigner un certain type de programme ; par ailleurs, l'image centrale de cette vision apocalyptique - au sens courant du terme -, qui est la toile d'araignée (3), correspondant précisément à la métaphore la plus couramment utilisée dans la description du réseau d'Internet chez ses contempteurs, l'analogie s'imposera en effet d'elle-même dans la galerie mentale d'un contemporain hostile à l'informatique ; suivant cette même optique, le " croisement " " entre les règnes minéral et végétal " évoque irrésistiblement les réalisations de l'ingénierie génétique et les projets des biotechnologies, des gènes de hamster dans le tabac à l'ordinateur moléculaire.

Rudolf Steiner affirmait que c'est grâce au système nerveux qu'Ahriman connaissait la possibilité d'envahir puis de posséder l'homme : " Alors que les forces éthériques de tendance luciférienne peuvent aisément, par la respiration, atteindre le système sanguin, les forces éthériques de tendances méphistophélique ou ahrimanienne n'atteignent que le système nerveux " (4). L'influence exercée par les champs électromagnétiques sur ce système a été étudiée du point de vue scientifique depuis la deuxième guerre mondiale, notamment par les soviétiques. Voici, pour l'exemple, ce que conclut le directeur d'un laboratoire russe, après avoir exposé " aux champs électriques, magnétiques et aux ondes radio " (5) " des milliers d'animaux et de volontaires humains"(6) : " la première cible qui souffre, c'est le système nerveux central " (7). Considérant cet élément et sachant la multiplication de ces champs de par le monde, les prophéties de Steiner s'éclairent d'une lumière pour le moins singulière pour qui les considèrerait comme véridiques. Par surcroît, l'analyse des exégètes steineriens ne s'arrête pas là, qui décrit minutieusement le fonctionnement magique des puces informatiques, opposant le cristal de silicium - le quartz - " dopé " qui compose en partie ces puces, aux cristaux naturels utilisés par les médecines traditionnelles comme l’Ayur-veda. Ces thérapies traditionnelles ont pour point commun une approche holistique ou globaliste de l’être vivant - conséquemment de l’être humain -, qui expliquerait l’action de ces cristaux, lesquels agiraient sur un système énergétique échappant à la perception sensible, système microcosmique relié à une source naturelle, universelle et macrocosmique : ces techniques anciennes permettraient la réactivation de ce lien, et, en conséquence, le bon fonctionnement du microcosme énergétique humain par un effet de réalimentation. Du point de vue sociopolitique, l’accès à ces techniques n’a pas été toujours réservé qu’aux élites sacerdotales, ce qui a été le cas dans les sociétés de type impérial sous couvert d’initiation ésotérique, puisqu’il est tout à fait probable qu’elles formaient un corpus thérapeutique accessible à tous les membres des communautés de type chamanique. Enfin, on reconnaît bien, ici, le phénomène d’inversion, qui serait à l’œuvre avec les technologies actuelles, lesquelles ciblent la totalité du vivant et dont les masses humaines constitueraient la pile énergétique première, ce qui explicite la possibilité de les considérer comme des composantes d’une " magie noire " ayant pour la finalité de nourrir des entités démoniaques, en partie par l’intermédiaire de ces cristaux dénaturés dont la fonction théurgique aurait été en quelque sorte détournée, voire inversée.

Pour en revenir au système nerveux, il est intéressant de relever l'existence d'une théorie dite du " deuxième système nerveux", hypothèse élaborée pour la première fois par un biologiste américain, Harold Saxton Burr - " Historiquement, les premières recherches sur ce thème sont dues à un biologiste de l'université de Yale, Harold Saxton Burr, entre 1916 et 1956. Burr mesure les potentiels électriques sur la peau d'un grand nombre d'animaux, en particulier les différences entre les extrémités du corps, la tête, la queue ou les membres. Il se persuade qu'il existe un "champ bioélectrique" global qu'il appelle le "champ L"" (8). -, puis complétée par Albert Szent-Gyorgi, prix Nobel, qui suggère en 1941 que " les êtres vivants produiraient et utiliseraient des courants électriques de semi-conduction "(9) ; de nos jours, cette hypothèse est approfondie par Björn Nordenström, radiologiste danois, qui affirme que les " courants de semi-conduction empruntent les voies des vaisseaux sanguins et constituent une sorte de deuxième système nerveux " (10) et par Robert Becker, chirurgien orthopédiste adepte des thérapies par l'électricité, pour qui " les champs électriques des courants de semi-conduction sont des messagers et des architectes "(11) qui " passent pas les parois des nerfs, à travers des cellules qu'on appelle gliales ou périneurales " (12). Plus précisément, Becker postule que les " microtubules ", canaux remplis de liquides qui constituent ces cellules, transportent les messages électriques alimentant un deuxième système nerveux.

Source: http://semaphore.blogs.com/semaphore/files/frlaboplanet.pdf

La huitième sphère


Dans le livre de Mark Hedsel, The Zelator (Le Zelateur), nous sommes informés que :
"À la fin du siècle dernier une révélation étonnante a été faite, suite à un dissentiment parmi les membres d'Écoles secrètes. L'Information, jusqu'ici jalousement gardée par le plus fermé des Ordres intérieurs, a été rendue publique. Les secrets révélés appartenaient à un niveau beaucoup plus profond de connaissance que n'a jusqu'ici été rendu exotérique par les Écoles - même dans cet âge éclairé. En résumé, ce qui a été rendu public pendant ce conflit aux Écoles était la vérité que notre Lune est une sorte de contrepoids à une autre sphère, qui reste invisible à la vision ordinaire. Cette sphère contrebalancée est appelée par les cercles ésotériques la Huitième Sphère. La vérité est que cette Huitième Sphère n'appartient à rien dont nous sommes familiers sur le plan physique, cependant nous devons utiliser des mots de nos propres vocabulaires chaque fois que nous voulons dénoter son existence. Si nous devions utiliser un mot qui soit adapté le plus convenablement à cette Sphère, alors nous devrions vraiment l'appeler un vide. Certainement, "vide" est un terme plus approprié que sphère, car la Huitième Sphère aspire des choses dans sa propre existence indistincte. "

vendredi 19 octobre 2007

The Eighth Sphere

"The destiny of Ahriman and Lucifer is that they work with their forces in earth evolution and repeatedly make the greatest efforts to hold back the wider progress of evolution; they try to establish a realm for themselves, and have again and again to suffer disillusionment." [1]

The preceding is one of the most general statements I've ever read by Steiner about the goals of Lucifer and Ahriman. In previous essays, I have concentrated on a few of the approaches they use to sidetrack our evolution, but I didn't go into much detail on their intended destination. That is the subject of this essay.

The "destination" to which I refer is known as the Eighth Sphere. It's a quasi-spiritual world which surrounds us. It was produced by Lucifer and Ahriman just as our solar system's previous "incarnation," a.k.a. the Old Moon "manvantara," was ending. As Steiner puts it, "Thus as Sphere Three [Old Moon manvantara was] advancing to a further stage, something is wrested from the Spirits of Form by Lucifer and Ahriman; into this part that is wrested away, Lucifer and Ahriman penetrate, instead of the Sprits of Form. The activities of Lucifer and Ahriman are added to the Spirits of Movement [among others which created the Old Moon] and, as a result Eight arises out of Three." [2]

In An Outline of Occult Science [3], Steiner describes this "substantiality": "[Mankind was] embedded in the above-described vaporous environment. The most manifold processes occur within this mistlike element. Substances now unite, now separate. Certain parts condense, others become rarefied. All this occurs in such a way that the human beings neither see nor hear it directly, but images [Imaginations] are called forth by it in their consciousness.... Although they are symbols, not copies, they correspond, nevertheless, to the outer events.... A Moon humanity is thus in the position to direct its actions in accordance with these pictures [although driven by dull urges instead of having free will]." [4]

Another angle on this Old Moon form of consciousness is provided by the following excerpt:

in days when the semi-fluid, semi-vaporous Earth was still united with the Moon. Man moved through the semi-fluid, semi-gaseous element like a fish, guiding his way by means of this organ. His perceptions were of a visionary, allegoric nature. Currents of warmth evoked in him the impression of dazzling red and of powerful sound. Currents of cold evoked the impression of shades of green and blue, silvery, rippling sounds. [4a]

Then, as the Earth manvantara (the first one with "solid" matter) began to materialize, Lucifer and Ahriman took the opportunity to grab some of it for their world and infused it into the "substance" which they had stolen from the Old Moon: "Thus when the mineral comes into existence out of the Imaginative substantiality, it is snatched by Lucifer and Ahriman and made into Imagination [i.e. given the form of Imagination instead of that which it was supposed to take]." [5]

Steiner reinforces this statement in a passage which includes a tantalizing potential clue to the nature of the Ghost Society:

"Mark this well: Instead of pure Imagination [Old moon "substantiality"] being there, the Imaginations ARE DENSIFIED BY THE INFUSION OF A MINERAL ELEMENT THAT HAS BEEN WRESTED FROM THE EARTH. Densified Imaginations are thus created.... They are ghosts, spectres - that is to say, behind our world there is a world of spectres created by Lucifer and Ahriman." [5]

But that wasn't the end of it; Lucifer and Ahriman continue to take whatever they can from Earth, and convert it into Old Moon substance to add to their world:

Lucifer and Ahriman strive unceasingly to draw from the Earth's substances whatever they can snatch, in order to form their Eighth Sphere which then, when it is sufficiently advanced, will be detached from the Earth and go its own way in the Cosmos together with Lucifer and Ahriman. [7]

This impolite pair find their greatest success in seizing physical matter in human beings, specifically, in the brain. From what I gather, this is because, as Steiner puts it, "physical substance there is more spiritualized that anywhere else." He also states that "everything that is similar to the head ... is equally exposed to the danger of being dispatched to the Eighth Sphere." [8]

"New Age" gang spreads confusion about the 8th Sphere

In the Occult Movement in the 19th Century, Steiner devotes considerable time to the spin put on the 8th Sphere by A.P. Sinnett's book Esoteric Buddhism. Sinnett essentially states that the present Moon is the 8th Sphere, when in fact the physical aspect of the Moon was created by Jahve to prevent a certain amount of matter from being seized by Lucifer and Ahriman. Steiner claims that Sinnett's distortion was intended to convey a materialistic version of reincarnation, which he does not describe. I'll take his word for it, but I think it's safe to say that it also tends to conceal a major aspect of what Lucifer and Ahriman are doing.

Steiner also mentions that H.P. Blavatsky, upon realizing that she was being used by so-called left-hand initiates (who pursue selfish interests) to give the impression that their propaganda was coming from benevolent higher beings, tried to correct Sinnett's error. But she wasn't a very good writer, and Sinnett's teachings became the generally accepted view among theosophists.

Seducing and driving us to the 8th Sphere

"If Rome had developed in such a way that a great all-embracing mechanized empire had arisen, it would only have been habitable for egoless human beings who would have remained on earth after Lucifer had drawn out their souls on the path of Greek culture and art. YOU SEE HOW AHRIMAN AND LUCIFER WORK TOGETHER. LUCIFER WANTS TOTAKE MEN'S SOULS AWAY AND FOUND A PLANET WITH THEM OF HIS OWN.AHRIMAN HAS TO HELP HIM. WHILE LUCIFER SUCKS THE JUICE OUT OF THE
LEMON, AS IT WERE, AHRIMAN PRESSES IT OUT, THEREBY HARDENING WHATREMAINS. This is what he tried to do to the civilization of Rome. Here we have an important cosmic process going on all due to the intention and resolve of luciferic and ahrimanic powers. As I have said, they were disappointed. They have continued their efforts, however, and our fifth post-Atlantean age has yet [as of 1916] to learn how strong these attacks are. They are now only beginning but they will become stronger and stronger. This age must learn, too, that THE NECESSITY TO UNDERSTAND THESE ATTACKS WILL BECOME EVER GREATER." [emphasis added] [9]

"But the endeavor of Lucifer and Ahriman is TO DRAG THE FREE WILL OF MAN, AND WHATEVER STEMS FROM IT, into the Eighth Sphere. This means that man is perpetually exposed to the danger of having his free will wrested from him and dragged by Lucifer and Ahriman into the Eighth Sphere.

"This happens if the element of free will is transformed, FOR EXAMPLE, into visionary clairvoyance. When this is the case, a man is already in the Eighth Sphere. This is a matter of which occultists are reluctant to speak, because it is an awful, terrible truth.
...
Lucifer and Ahriman are engaged perpetually in shackling man's free will and in conjuring all sorts of things before him in order TO TEAR AWAY WHAT HE MAKES OUT OF THESE THINGS and let it disappear into the Eighth Sphere."

I presume that what Steiner means by "conjuring all sorts of things before him" means that they directly or indirectly arrange stimuli which are calculated to produce certain states of mind which facilitate the theft of will.

Free will is our ability to convert our decisions into objects and events in the physical world, and developing it is one of our main tasks at this stage in our evolution. Therefore, taking it from us is a means of interfering with our evolution.

Satan and Lucifers' basic strategy for leading our higher souls or egos to the 8th Sphere is to cause humans to become disenchanted with Earth and unwittingly enchanted with the Eighth Sphere. Earth-mankind would then become a race of homunculi, or talking animals, much like Beavis and Butthead.

In preventing their success, mankind has had a great deal of assistance from the progressive side of the spiritual hierarchy, in ways which few would expect. In Inner Impulses of Evolution, Steiner describes the tactics they used during ancient Greek and Roman times. But that was then, and this is now, and what happens is much more up to us.

References and Notes

[1]Rudolf Steiner, Inner Impulses of Evolution, Lecture 5
[2] Rudolf Steiner, The Occult Movement in the 19th Century, p 83
[3] Rudolf Steiner, An Outline of Occult Science
[4] An Outline of Occult Science, Book IV
The Evolution of The Cosmos and Man (Part 5)
http://wn.elib.com/Steiner/Books/GA013/English/AP1972/GA013_c04-05.html
[4a] An Esoteric Cosmology IV, Involution and Evolution
[5] Rudolf Steiner, The Occult Movement in the 19th Century, p 84
[6] ibid., p 84
[7] ibid., p 85
[8] ibid., p 86
[9] Rudolf Steiner, Inner Impulses of Evolution, Lecture 2
[10] Rudolf Steiner, The Occult Movement in the 19th Century, p 90

The Future of Black Technologies


Extract of "From Gondhishapur to Silicon Valley" by Francis Paul Emberson (The Etheric Dimensions Press)

Already in 1920 Rudolf Steiner said of Western technology which was as yet untouched by binary techniques:
Today's "enlightened" minds consider it superstitious to look for spiritual powers in natural phenomena. They have not the least idea that demonic spirits are active in the whole world of technology created by the human race. Nor will they find it easy to see this, because those powers are acting on the will – and I have often told you that the will is asleep. They work at an unconscious level, taking hold of the unconscious human mind. The consequence is as follows. In the past, human beings had at least some awareness of demonic powers. Today demonic powers are restively stirring in all products of technology: their activities extend into the sphere of the human will, but human beings are not yet inclined to accept this… The spirits perceived in the phenomena of nature in older times were Luciferic by nature; the spirits active in machines, in all products of technology, are Ahrimanic in nature. Human beings are thus surrounding themselves with an Ahrimanic world that is growing completely independent of them.

You will perceive the trend in human evolution. From a Luciferic world that still influences their conscious minds and determines their destinies, human beings are drifting into an Ahrimanic world. And at present this is happening at quite a fast pace. This Ahrimanic world acts on the human will, and the intellectualism of modern science does not enable people to gain immediate conscious awareness of the will. The great danger is that the Ahrimanic world will take hold of the human will and human beings will completely lose their bearing among the demonic powers that are present in the products of technology.

Since Steiner's time, two tendencies have become apparent. On the one hand, an increasing number of people have become interested in spiritual science and are looking towards it for solutions to problems produced by technology. On the other hand, technology itself was precipitated into the binary form during the Second World War, and has advanced along that path at unbelievable speed. Human beings are indeed losing their bearing among the demonic powers that are present in it.
The last part of the twentieth century was characterised by the rise of the "Academy" of Silicon Valley, which provided the anti-Michael demons with a very strong foothold in human life, from which they launch their attacks on the Michael Movement to greater effect than many members of that movements are willing to admit. True followers of Michael are called upon at the present time to penetrate deeply into this demonic stronghold with their thinking, and "offer up to Gods the secrets wrested from demons".

The beginning of the third millennium (from our 21st century onwards) bears the signature of the historical event described by Rudolf Steiner in the following terms:
…before even a part of the third millennium of the post-Christian era has elapsed, there will be, in the West, an actual incarnation of Ahriman: Ahriman in the flesh. Humanity on earth cannot escape this incarnation of Ahriman. It will come inevitably. But what matters is that men shall find the right vantage-point from which to confront it.

Wherever preparation is being made for incarnations of this character, we must be alert to certain trends in evolution. A Being like Ahriman, who will incarnate in the West in time to come, prepares for this incarnation in advance. With a view to his incarnation on the earth, Ahriman guides certain forces in evolution in such a way that they may be of the greatest possible advantage to him. And evil would result were men to live on in a state of drowsy unawareness, unable to recognise certain phenomena in life as preparations for Ahriman's incarnation in the flesh. The right stand can be taken only by recognizing in one or another series of events the preparation that is being made by Ahriman for his earthly existence. And the time has now come for individual men to know which tendencies and events around them are machinations of Ahriman, helping him to prepare for his approaching incarnation.

The overwhelming spread of binary computer technology, which did not yet exist in Rudolf Steiner's time, has been the most influential factor paving the way for incarnation of Ahriman in that mighty Aspect of his cosmic being which we call the Sorat, the Binary Beast. Indeed, we may say this incarnation of Ahriman is the incarnation of the Binary Beast.
Ahriman comes from remote realms alien to human evolution on the earth. His interest is to divert this evolution from its natural path into other, inhuman forms of existence utterly removed from that which was intended for man by his Creators. Through unwholesome occult arts combined with dark technology, the physical incarnation of this alien divinity has been made possible:
This Ahrimanic incarnation cannot be averted; it is inevitable, for men must confront Ahriman face to face. He will be the individuality by whom it will be made clear to men what indescribable cleverness can be developed if they call to their help all that earthly forces can do to enhance cleverness and ingenuity. In the catastrophes that will befall humanity in the near future, men will become extremely inventive; many things discovered in the forces and substances of the universe will be used to provide nourishment for man. But these very discoveries will at the same time make it apparent that matter is connected with the organs of intellect, not with the organs of the spirit but of the intellect. People will learn what to eat and drink in order to become really clever. Eating and drinking cannot make them spiritual, but clever and astute, yes. Men have no knowledge of these things as yet; but not only will they be striven for, they will be the inevitable outcome of catastrophes looming in the near future. And certain secret societies – where preparations are already in train – will apply these things in such a way that the necessary conditions can be established for an actual incarnation of Ahriman on earth.

Although they are not yet common knowledge, these things have indeed been discovered by materialistic science. The role of artificial intelligence in these preparations for Ahriman's incarnation need hardly be stressed. Today there is scarcely a major research institute on earth that does not rely heavily on computers. Indeed, much research is done today not by experimenting with real substances and processes under investigation, but by investigating computer simulations of them!
Ahriman will not only draw into his power the out and out materialists. Many of those who incline to the spirit without actively pursuing spiritual development are falling victim to his supreme intelligence:
Through certain stupendous arts he would being to men all the clairvoyant knowledge which until they can be acquired only by dint of intense labour and effort. Men could live on as materialists, they could eat and drink – as much as may be left after the war! – and there would be no need for any spiritual efforts. The Ahrimanic streams would continue their unimpeded course. When Ahriman incarnates in the West at the appointed time, he would establish a great occult school for the practice of magic arts of the greatest grandeur, and what otherwise can be acquired only by strenuous effort would be poured over mankind.

Let it never be imagined that Ahriman will appear as a kind of hoaxer, playing mischievous tricks on human beings. No, indeed! Lovers of ease, who refuse to have anything to do with spiritual science, would fall pray to his magic, for by means of these stupendous magic arts he would be able to make great number of human beings into seers – but in such a way that the clairvoyance of each individual would be strictly differentiated. What one person would see, a second and a third would not see. Confusion would prevail and in spite of being made receptive to clairvoyant wisdom, men would inevitably fall into strife on account of the sheer diversity of their visions. Ultimately, however, they would all be satisfied with their own particular vision, for each of them would be able to see into the spiritual world. In this way all culture on the earth would fall prey to Ahriman. Men would succumb to Ahriman simply through not having acquired by their own efforts what Ahriman is ready and able to give them. No more evil advice could be given than to say: "Stay just as you are! Ahriman will make all of you clairvoyant if you so desire. And you will desire it because Ahriman's power will be very great." – But the result would be establishment of Ahriman's kingdom on earth and the overthrow of everything achieved hitherto by human culture; all the disastrous tendencies unconsciously cherished today would take effect.

Looking beyond the early centuries of the new millennium we see the whole of humanity gradually becoming naturally clairvoyant. Physically man will be weaker. The decline of his physical forces is a necessary part of evolution. It is not essentially a decline of man himself (unless he remains bound to the body), but only of his physical organism:
But now, in the Fifth Post-Atlantean epoch, he is on the path of decline, he is a being growing physically weaker, and to perceive the world in the way the Greek perceived it would be too much for his strength.

The physical senses, sight, hearing, etc, will fade and will be replaced, on the one hand – in the case of those who follow the spiritual path – by ever clearer clairvoyant perception, and, on the other hand, by artificial perception based on simulation devices. Digital image processing, computer simulation and the implantation of microprocessors in the human body are precursors of techniques which will largely replace physical sight and hearing for much of humanity. Even today people look at the world through television, electron microscopes, radio telescopes with computer images, digital-imaging medical diagnostic apparatus, and so on. Military pilots are trained in "flight simulators" – moderns of fighter-plane cockpits with windows and instruments that are television screens. The images react to the controls exactly as, in real life, the view out of the cockpit would change as the pilot manoeuvred his aircraft. And this dials of the instruments give the appropriate readings.

All this is leading to the replacement of real-world situations by simulations adapted to the needs and wishes of the individual. Such techniques are naturally open to abuse of all kinds, and bring with them the temptation to create imaginary worlds of artificially produced sensuous experience in which people can take refuge from the painful realities of life. Such worlds will be, after all, nothing more than the logical ultimate development of what began at the end of the nineteenth century as the cinema.

The true clairvoyance of the spiritual race may well be imitated, in caricature, by the use of "clairvoyance machines". The forerunners of such probable devices are the so-called "meditation machines" already in use in America, and in some parts of Europe. These first-generation meditation machines are designed to produce altered states of consciousness by applying stimuli to the brain. They are based on techniques developed over the years in medicine, principally in the field of electro-encephalography. It is reasonable to suppose that later generations of such machines will be more sophisticated and powerful, as manufacturers and users gather experience in the methods of influencing the mind by altering the electrical state of the brain.

In 2004 the Massachusetts Institute of Technology reported in its Technology Review that neuroscientists and engineers were developing methods to allow the brain to interact directly with computer networks, by implanting a microprocessor into the brain tissue. A specialist company in the United States called Cyberkinetics has received government approval for clinical trials of a brain implant intended to enable the minds of paralysed patients to communicate directly with their personal computers. Other research on similar lines is under way. The initial intention is to enable patients to relate to the real world through the computer. But, obviously, it is equally possible to enable them to relate to virtual worlds as though they were actually living in them. Indeed, to a considerable degree they are already living in them.

Human beings will separate progressively into two races, the spiritual race using the new clairvoyance in a moral way, the materialistic race rending more to look into the spiritual forces within matter and those of the sub-physical realms. Then, as the Anglo-Saxon Germanic civilisation continues, new faculties will appear spontaneously in man. He will learn to influence electrical processes directly by thought. He will also gain mastery over the physical and life processes involved in conception and birth, and will learn to determine what kind of souls shall incarnate. Genetic engineering, which has already taken its first faltering steps in work on clones and the manipulation of stem cells, will acquire advanced techniques of altering the physical body. This, too, is a necessary development, which also is open to abuse and will produce strange mutants. Behind the longing to control the coming into being of the physical form of man lies the occult knowledge hinted at in Goethe's Faust, in the creation of Homunculus, and the desire for physical immortality.

Advanced genetic manipulation, combined with the techniques that Rudolf Steiner called eugenic occultism (control of conception and birth so that only selected types of souls can incarnate) will have very far-reaching effects on social life. Medicine, too, will assume forms quite different from the present ones and will become very highly spiritualised in both good and evil ways.

During this fifth post-Atlantean period of culture, artificial intelligence will reach a very advanced stage of development, and men will grow together with machines. From the clumsy first beginnings of robotics that we know today, the most remarkable machine-beings will develop and will begin to assert their physical superiority in certain realms of outer life. Men will become increasingly conscious of the dead, and the souls who have passed through the gate of death will play an important role in all these developments. They will either work inspiringly from the spiritual world out of their own impulses, or will be drawn by evil arts into the web of artificial intelligence.

A further product of artificial intelligence, which will be brought progressively into relation with the cosmos and which will analyse cosmic influences in a materialistic way, will be that men will master new energies of immense power, far greater than that of nuclear fission or fusion. Through the misuse of vibratory energy, they will overreach themselves and set forces in motion that they cannot control. By that time, earth humanity will have reached out into the solar system through the on-going space conquest.

In all this, the greater part of humanity will suffer itself to be drawn into the life-style of the materialistic race, as science and technology become more and more incomprehensible to the man in the street. The direct coupling of man and computer – the implantation into the brain of microprocessors linked by ratio to the Internet – will allow those in power to program human minds. The Western occult brotherhoods and other leaders of the materialistic humanity will exercise increasing domination over mankind in general. As for the spiritual race, its members will gather in communities based on Christian brotherhood and freedom. Their own science and technology will take quite other forms from that of the materialistic race. They will do all in their power to help and protect those who seek to escape from the work of dark technology. It will remain possible for the members of the materialistic race to join those who follow the spiritual path of evolution.

La planète-machine, notre futur?

Ingo Hoppe

Si un développement unilatéral est pensé à la fin, de grotesques images surgissent, qui révèlent des êtres spirituels essentiels. Dans l'article suivant, les images de cette nature sont portés hors du mythe de Science Fiction Star Wars et sont découverts à nouveau dans les phénomènes de l'industrie de haute technologie, où se révèle une similitude dans leur nature essentielle. Les premiers films Star War sont déjà chose du passé, mais leur mythologie vit encore. Non seulement dans le dernier film, qui a été montré partout dans le monde l'année dernière; mais aussi dans d'innombrables bandes dessinées, des jouets, des jeux d'ordinateur et les chiffres de ses figures centrales vivre et fascinent des millions de personnes. Même si l'on ne sait pas que George Lucas (le directeur) est connu pour être versé dans la plupart des ouvrages de Rudolf Steiner, on peut trouver la confirmation de cela à chaque étape.

"L'Étoile de la Mort"
Que ce soit en médecine ou en production automobile robotisée, que ce soit dans l'industrie du spectacle ou dans la vie quotidienne, partout dans le monde pousse la machine de plus en plus dominante. Pour des gens comme Bill Gates (chef de Microsoft)(1), il semble parfaitement justifié de vouloir être autorisés à se connecter avec des réseaux et des câbles le plus de domaines de la vie que possible, avec la plus grande vitesse possible et à la rigueur, de les informatiser totalement. La Terre, encerclée par des satellites toujours plus nombreux, devient de plus en plus étroitement recouverte dans le réseau mondial des télécommunications et des réseaux informatiques. Les grandes villes sont en constante expansion, des pays entiers sont transformés en déserts par l'industrie, et les paysages culturels qui ont évolué au fil des siècles sont sillonné par des routes à huit voies, des mâts télégraphiques et des tours de télévision. C’est à peine si l’on peut encore trouver une famille qui peut vivre sans l'omniprésence de la machine de divertissement, la télévision. Et maintenant, avec la technologie génétique, la nature vivante est elle aussi forcée dans le carcan de la manipulation mécanique. Si cette évolution est pensée jusqu’au bout, et si l'on suppose qu'il s'agit de la seule tendance de développement de l'humanité, alors il devient clair que sa conséquence finale sera la suivante: la destruction de l'environnement, de la nature vivante, en faveur de la mécanisation totale de tous les aspects de la vie. Si la personne est demandée de donner son avis, personne ne manifesterait sérieusement le désir de cette conséquence. Et pourtant, des millions d'êtres humains agissent de jour en jour, comme si cette chose était leur plus vif souhait. Même si l'individu ne le souhaite pas consciemment, la dynamique inhérente du collectif s'efforce avec objectif clairement dirigé vers une planète-machine. Tout le monde est opposé à cela, mais tout le monde est activement impliqué. Bien que les êtres humains ne veulent pas réellement la totale mécanisation - ils ne sont peut-être pas toujours être conscients mais une véritable réflexion peut l’élever à la conscience - ils font néanmoins tout ce qui est nécessaire pour la réaliser. Pour faire quelque chose, voire même, dans un certain sens, pour faire ce que l'on n'a pas vraiment envie, indique que ce n'est pas la réelle autonomie de l'être humain qui est derrière ce vouloir. Cela veut dire que ce vouloir ne vient pas de l'être humain et que, par conséquent, quelque chose de non-humain « veut » en lui ou elle. D’où vient cette volonté, si elle ne vient pas de moi? Cela doit être quelque chose qui n'est pas moi, mais qui a néanmoins la capacité de volonté (volition). Mais la volonté, dans le vrai sens du terme est quelque chose que seul un « être » peut faire: quelque chose qui a au moins une partie intérieure psychique; un objet mort ne peut rien vouloir. De cela, il s'ensuit, par conséquent, que des « êtres » doivent vouloir « dans » l'être humain, quand, dans un état de conscience émoussée, il ou elle veut quelque chose que, dans leur être intime ils ne peuvent pas vouloir (ou souhaiter).

Les stratégies de publicité et de marketing remuent cette volonté étrangère dans l’être humain sur une base quotidienne, par le biais de leurs manipulations de l'inconscient. Maintenant, l'Ëtre qui, dans l'être humain incline dans le sens d'une planète-machine, un processus grandement facilité par les constantes attaques suggestives de la publicité, porte dans la terminologie anthroposophique le nom « Ahriman ». Les êtres ahrimaniens "envahissent l'inconscient de l'être humain, ils s’infiltrent dans la vie volitive (volonté), la vie du métabolisme et du système limbique. C’est la race des êtres spirituels qui souhaitent inculquer à l'être humain un intérêt particulier à tout ce qui est matériel-minéral, qui souhaitent lui insuffler un intérêt dans tout, par exemple, ce qui est extérieurement mécanique, comme la machine." (2)

Aussi lié à cela est la destruction environnementale de tout ce qui a surgi des grands cycles de développement passé de la Terre produits grâce à la création divine de la vie des royaumes de la nature: "... Ils souhaiteraient que le monde des animaux disparaisse, que le monde humain physique humain disparaisse, que le monde végétal disparaisse. Du domaine minéral, ils souhaiteraient que seules subsistent les lois physiques, mais en particulier ils souhaitent que les êtres humains soient retirés de la Terre; Et ils souhaitent construire un nouveau Saturne [il s'agit d'une planète extra terrestre - Ingo Hoppe] composé uniquement de machines, un nouveau monde avec rien d’autre que des machines. Le monde pourrait alors continuer dans cette voie. " (2) Un des plus grands vendeur de technologie en Allemagne, l’entreprise "Saturn", a conçu une brochure sur les ventes - qui parle de "l'intelligence artificielle", montrant le logo de la planète saturne, et n’offre à vendre « que des machines ». Cela semble très efficace comme publicité.

Star Wars et ses arrière-plans spirituels
Il n'est pas facile pour la personne moderne d’accepter l'existence d'êtres spirituels. Et pourtant, la moitié de la population du monde se précipite pour voir des films comme Star Wars, qui est un véritable lieu commun plein de représentations visuelles de faits spirituels. Quelle est la raison de cela? Pourquoi les gens sont tellement intéressés par ces histoires? Est-ce simplement l'action et l'attrait du fantastique semblant? Cela est très peu probable. Celui qui a pénétré profondément dans l'art peut reconnaître que toute œuvre artistique d'imagination éveille un regain d'intérêt quand il contient également la vérité. Et la planète-machine dans Star Wars est une image exacte de ce que l'humanité, comme nous l'avons montré, est tellement occupée à bâtir, sans le vouloir. Dans le cinéma les spectateurs regardent avec horreur « l’Étoile de la mort » (Death star), et n'ont aucune idée que dans la vie réelle ils travaillent continuellement à sa réalisation. Serait-ce la raison pour laquelle l'effet d'horreur est si grand?

Cette horreur augmente alors considérablement lorsque l’être étrangement déshumanisé apparaît, qui possède des facultés paranormales et semble inextricablement lié à la machine planète, l’imprégnant et la contrôlant de sa puissance titanesque. Son nom est Darth Vader. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître pour le lecteur, c’est pourtant cela: Darth Vader est une imagination exacte science-fictionesque de l'Etre nous avons parlé plus haut comme Ahriman. Il existe d'innombrables correspondances entre les descriptions de Ahriman par Steiner, et ce Darth Vader, ce sombre, glacial dictateur, gelé presque à l’état de machine, qui contrôle avec une impitoyable sévérité son appareil militaire technologiquement avancé: l’'Empire' - un terrifiant système de répression et État monolithique socialement mécanisé par excellence." Darth Vader, le père déchu qui était autrefois sur le bon chemin, le père du combattant pour le bien, Luke Skywalker, qui rachète son père déchu en le vainquant dans un combat entre le bien et le mal, ce motif intérieur central de notre temps. L'ensemble du film est rempli à débordement de motifs, d’Etres et d’événements, qui ont manifestement été tirées par le directeur George Lucas des idées de Anthroposophie.

Darth Vader est une vraie image spirituelle: (3), il est une représentation imaginative du principe formateur façonneur d’un durcissement matériel mécanique qui peut, en dernier ressort, lorsqu'il est conçu comme un Etre, être articulé - dans une lutte avec les mots et les images - avec l'aide des imaginations picturales d’Ahriman, comme elles se trouvent dans l’Anthroposophie. Et cela en sachant que ce n'est qu'un balbutiement d’une tentative de décrire quelque chose qui est difficilement accessible à la conscience ordinaire et peut facilement être - et souvent - est rejeté comme un non-sens inintelligible. Toutefois, dans une réflexion qui serait plus exacte, et sans préjugé, et qui ne soit pas elle-même tributaire de l'avis de la mode du temps, il existe de très nombreux motifs rationnels d’affirmer d’une façon logique et factuelle l'existence d'êtres spirituels, sans néanmoins tomber dans une croyance naïve aux fantômes.

Mais pour en revenir au thème central de Star Wars: le dépassement du mal. D'une importance particulière ici, c'est la bataille d'épée de lumière de Luke Skywalker (le « Soleil Marchant dans le Ciel »), avec Darth Vader. Là, sur l'écran, il est montré avec une grande clarté, comment ce "Darth-Ahriman" pourrait être surmonté: non pas avec des frappes d’agression aveugle, ni même par le biais d'une guerre militaire; non, cela passe par un moyen concentré, la confrontation individuelle, avec l'épée de la lumière comme arme, d’une clôture de vigilance, tel qu'il est, assez judicieusement, pratiqué dans les écoles d'art dramatique pour le développement de la présence de l'esprit et d’assurance (certitude du but) dans les joutes verbales. Et qu’est-ce que ce rayon de lumière tranchant représente, en image? N'est-ce pas le symbole de la lumière du libre pouvoir du jugement, habilement exercé par l'autonomie contrôlée du penseur et 'chevalier de l'esprit "? ! L’illusion matérialiste-ahrimanienne, qui peut trouver son expression dans, entre autres choses, l'amour excessif des machines, la pensée scientifique est une construction sophistiquée pleine de tours de passe-passe, mais aussi plein d'erreurs factuelles - et donc ne pouvant être vus qu’au moyen de la puissance de jugement limpide. De cette façon, comme nous avançons à la connaissance de la réalité spirituelle, Ahriman, le dieu de la Maya (littéralement « illusion »), peut être vaincu. La salle d'audience tremble d'empathie dans cette lutte menée par le héros Solaire Luke Skywalker contre l'Empire de Darth Vader; Tous sont visiblement soulagé lorsque l’Étoile de la mort explose finalement. Leur plaisir est euphorique de la défaite de 'Darth Ahriman ". Cette victoire est comme un rêve, mais rêvé d’abord dans le cinéma. En réalité, d'autre part, l’enthousiasme excessif de notre civilisation pour le High-Tech se poursuit sans relâche. Et c'est sûrement ce que l'on aurait réellement aimé voir 'exploser' (ou au moins être diminué): Ahriman dans la vraie vie.(4)

"The Way Ahead" (La voie devant)
Quelqu'un qui ne fait pas seulement rêver, mais qui vit aussi ses rêves, quoique précisément dans la direction opposée, est, par exemple, Bill Gates. Le chef de Microsoft - depuis le début de cette année seulement responsables du côté "visionnaire" du travail – fait campagne avec un zèle presque missionnaire pour l'informatisation tout azimut de notre civilisation. C'est en grande partie grâce à ses efforts que l'industrie de haute technologie opère actuellement des transformations historiques sur une grande échelle – ils célébreraient supposément rien de moins qu’une « deuxième révolution industrielle ». Il s'agit d'une voie devant ('Way Ahead'), roulant à grande vitesse, pour reprendre le titre donné par Gates, avec une parfaite cohérence, dans son avant-dernier livre. La seule question est la suivante: où cette "voie" nous mène-t-elle ? Un mouvement orienté vers le futur imprègne l'ensemble de l'industrie informatique. La force motrice pour l'innovation dans ce secteur développe constamment de nouveaux produits à un rythme effréné, de sorte que dans quelques années, ce qui était salué y a peu de temps comme la dernière réalisation en date est déjà inutilisable. On est presque forcé de classer comme obsolètes ces technologies avec lesquels nous venons de prendre connaissance, et de les abandonner dans le but de se familiariser avec le tout nouveau produit: une "voie à suivre" à vitesse maximale, comparable à la course de voitures sur l’autoroute, exactement comme il est illustré sur la couverture du livre de Gates, à travers l'image d'une autoroute. Le message étant: ne vous arrêter pour l'amour du ciel ! ne vous arrêtez pas pour réfléchir! Cette course tête première vers l'avant va de pair avec la lutte continuelle pour la position de leader dans le monde économique. Quiconque n'est pas en évolution rapide et novateur va tout simplement finir au pied du mur dans la grande lutte capitaliste pour l'existence. Il est essentiel de gagner la grande course sur l'autoroute des affaires, du combat continuel des entreprises pour être à la fine pointe du progrès. Dans cette course la gigantesque entreprise informatique de Gates Microsoft a particulièrement bien réussi jusqu'à présent. C'est ce que des gens comme Gates trouvent le plus exaltant: "Mon objectif est avant tout de garder Microsoft à l'avant-garde par le biais de l'innovation continue. C'est un peu déconcertant de voir que dans le cadre de la poursuite du développement de l'informatique d'entreprise n'a pas été en mesure de maintenir sa position de leader d’une période à la période suivante ... Je voudrais briser cette règle. Quelque part devant nous se situe le seuil séparant l'époque de l'ordinateur de l'époque de l’Autoroute [ = réseau informatique Total]. Je tiens à être parmi les premiers à franchir ce seuil "(The Way Ahead, 1995).

Une orientation unilatéralement tournée vers l’avant met l'être humain en déséquilibre. Il perd, métaphoriquement parlant, sa posture droite et tombe dans l'animal, comme la position horizontale, dans laquelle la tête perd sa position supérieure et s'étend avec avarice vers le bas et vers l'avant dans une orientation matérielle vers l'avenir, reniflant autour continuellement dans sa chasse à l'information et aux technologies de plus en plus sophistiqués. L’organisation métabolique-limbique-abdominale de son côté est élevée de sa position subalterne par rapport à la tête, entrant ainsi, comme l'organisation des pulsions inférieures, le même plan horizontal que la tête. Ainsi, elle constitue la source réelle de motivation pour la production de technologie super intelligente dans la lutte pour l'existence économique. Comme nous l'avons indiqué plus haut, une partialité 'ahrimanienne’"peut être considérée comme le stimulateur de la volonté travaillant dans le système métabolique humain - c'est-à-dire dans sa vie inconsciente de la volonté, et inclinant vers une fascination excessive pour la technologie des machines. Gates décrit à maintes reprises son enthousiasme tout spécial pour les immenses possibilités inhérentes à la technologie qui ne cesse de s'améliorer. "Le sentiment que je peux voir dans l'avenir et avoir le premier aperçu d’indices significatif de possibilités révolutionnaires, m’électrise toujours. Je pense que j’ai une chance incroyable d’avoir eu encore une fois l'occasion de jouer un rôle au début d'un changement historique. Ce sentiment d'euphorie que j'ai vécu pour la première fois à l'adolescence, quand j'ai commencé à comprendre à quel point les ordinateurs seraient à bon marché et efficace un de ces jours... Une des raisons pourquoi je me suis résolu à prendre part au développement de l'ordinateur personnel, est certainement le souhait d'en avoir un moi-même "(5)

Addiction à l'avenir - et la destruction de l'environnement
Cette tendance à la mécanisation extrême, combinée avec la dépendance à l’avenir typiquement ahrimanienne que nous avons évoqué, porte sur la destruction de la nature vivante de l'environnement. Et cette destruction est la destruction de ce qui nous vient des âges passés ; de la nature qui est le résultat de l'évolution des cycles passés. C'est la preuve tangible du fait que, dans le passé, un processus d'évolution infiniment grandiose a eu lieu. Chaque arbre, chaque animal, le corps humain et le cosmos tout entier sont remplis d’une telle intelligence exaltée, sagesse et beauté, que par comparaison toute intelligence mécanique apparaît comme n'étant rien de plus qu'une imitation d’amateur. La science matérialiste peut essayer avec ses arguments trop compliquée de prouver le contraire, la nature, tant qu'elle est là, reste par son génie inégalé une preuve de l'existence d'une réalité créatrice travaillant (à l'intérieur) invisiblement. Et c'est ainsi, en collaboration avec toutes les œuvres d'art produites par l'homme, les moyens par lesquels, à tout moment, nous pouvons faire l'expérience d'une rencontre avec la réalité spirituelle pénétrant à travers la surface du monde quotidien. En cela, il est un pont vers le domaine de l'éternel, la sphère divin créateur, qui vit également dans l'être humain (parce qu'il a sa source dans celui-ci).

La destruction de l'environnement détruit ce pont, c'est à dire, elle coupe la voie de l'être humain à la divinité. Ahriman refuse de nous permettre de trouver le chemin du retour à la réalité de l'esprit créateur. À travers la civilisation de l'ordinateur que Gates désire si ardemment, l'être humain sera toujours davantage emprisonné dans un monde mécanique d’apparences, qui le coupe des forces créatrices de la nature extérieure, et la détruit en même temps.

Que Gates ait fait cela délibérément ou non, le paysage représenté sur son livre n'est rien d'autre que ce qui resterait si l’objectif Ahrimanien de destruction de l'environnement devait être réalisés, à savoir: le désert et la machine (autoroute). Si la totalité de la nature vivante est détruite, alors que ce qui est mort demeure, comme il est indiqué sur la couverture. Seul le minéral, la mesure, le nombre et le poids demeurent. Les lignes et les proportions mathématiques de la route sont comme une image de la sphère de mesure, nombre et poids, la sphère réelle d’Ahriman. Ainsi, la couverture du livre est une représentation exacte de la partialité (unilatérale) ahrimanienne et donc une caricature du contenu du livre. Car ce contenu n'est rien d'autre qu'un hymne interminable louant un monde d’ordinateurs merveilleux, l'expression de l'aspiration à un planète-machine de l'avenir.

Comme nous l'avons dit, il fait partie de l’intention ahrimanienne de supprimer non seulement la nature et les animaux vivants de la Terre, mais "en particulier, à arracher les êtres humains à la Terre", afin qu'ils puissent ensuite vivre sur une planète-machine. Cette suppression de l'être humain de la Terre serait l'objectif ultime à atteindre pour Ahriman, il serait le dernier chapitre de son histoire du monde de l'avenir. Lorsque le lecteur du livre de Gates "The Way Ahead a lu cette histoire en esprit, chapitre par chapitre, jusqu’à la toute dernière page, il ferme le livre et voit l'illustration sur le dos de la couverture. Il est (à l'image miroir) exactement le même paysage que sur la page de couverture avec une seule différence: l'être humain qui se tenait avant, est maintenant disparu; il a été « enlevé de la Terre ». La couverture de l'ouvrage donne une image exacte des conséquences qui seraient destinées, en fin de compte, à suivre la réalisation du contenu du livre.



Notes
1. Depuis le début de l'année, Bill Gates a remis la gestion quotidienne de son entreprise à son gestionnaire Steve Ballmer. À partir de maintenant, il veut se consacrer à son activité favorite, à savoir en tant que visionnaire et architecte de logiciel.
2. Rudolf Steiner: "La responsabilité de l'Homme pour le développement mondial" (GA 203), Lecture du 11 mars 1923.
3. Il va sans dire que ces "vraies images" ne peuvent qu’être banales dans le cadre d'une activité commerciale film de science-fiction.
4. Parler de la victoire sur Ahriman (ici nous parlons uniquement de la sphère d’Ahriman) en utilisant l’expression "explosion" est bien sûr très trompeuse, et n’est compréhensible que figurativement en termes d'images du monde de la science-fiction. Il n’y a pas là non plus aucune technophobie anachronique. Tout ce qui est nécessaire est un sain équilibre entre le développement extérieur et intérieur.
5. Bill Gates: The Way Ahead. Ces références à Bill Gates ne sont pas destinées à mettre en place des objets de haine superficiels. Elles ne servent pas non plus à susciter l’antipathie contre Bill Gates en tant que personne, qui serait tout à fait hors de propos. C'est seulement une tentative pour contribuer à une compréhension spirituelle des événements de notre temps. Gates est simplement une illustration de ce qui se déroule en chacun de nous d’innombrables manières différentes.

Cet article fut traduit en anglais par Graham Rickett de la revue Das Goetheanum Weekly, Nr. 32-33, 6 août, 2000 et légèrement édité par Tom Raines. Remerciements à l'auteur, Ingo Hoppe et Das Goetheanum Weekly pour la permission de publier cette version traduite.
© New View 2001

----------------

Original:
The Machine-Planet: Our future?
by Ingo Hoppe
If one-sided developments are thought through to the end, grotesque pictures arise, which reveal essential spiritual beings. In the following article, pictures of this kind are brought out of the Science Fiction myth Star Wars and are discovered again in phenomena of the High-Tech industry, whereby a similarity is revealed in their essential nature. The first Star War films are already a thing of the past, but their mythology still lives on. Not only in the latest film, which was shown everywhere last year; but also in countless comics, toy-figures and computer games its central figures live on and fascinate millions of people. Even if one does not know that George Lucas (the Director) is reported to be well versed in many of the books of Rudolf Steiner, one can find confirmation of this at every step.
The 'Death-Star'
Whether in medicine or in robot-guided automobile production, whether in the entertainment industry or in daily life, everywhere the machine grows increasingly more dominant. To people like Bill Gates (head of Microsoft)1 it seems perfectly justified to wish to be allowed to connect up with cables and networks as many areas of life as possible, with the greatest possible speed and thoroughness, and computerise them totally. The Earth, encircled by satellites in ever greater numbers, becomes ever more tightly enwoven into the world-wide telecom and computer networks. Huge cities are constantly expanding, entire countries are transformed into deserts by industry, and cultural landscapes that have evolved over many centuries are criss-crossed by eight-lane highways, telegraph masts and television towers. Scarcely a family can be found that can do without the omnipresent entertainment machine, the television. And now, with gene-technology, living nature is also to be forced into the straight-jacket of mechanistic manipulation. If this development is thought through to the end, and if one assumes that it is the only developmental tendency of mankind, then it is plain to see what its final consequence would be: the environmental destruction of living nature in favour of the total mechanisation of all aspects of life.
If the individual is asked his/her opinion, scarcely anyone at all would seriously wish for this consequence. And yet millions of human beings act from day to day as though this very thing were their most earnest desire. Even though the individual does not wish it consciously, the inherent dynamic of the collective strives with clear goal-directedness towards a machine-planet. Everyone is opposed to it, but all are actively involved. Although human beings do not actually want total mechanisation - they may not always be aware of this but genuine reflection can raise it to consciousness - they nevertheless do everything that is needed to bring it about. To do something, indeed even, in a certain sense, to will it when one does not really want it, means that it is not the actual self of the human being that is behind the willing. It means that this will does not come from the human being, and that therefore something non-human wills it in him or her. Where, then, does the will come from, if it does not come from me? It must be something that is not me, but which nevertheless has the capacity to will. But willing in the true sense is something that only a Being can do: something that has at least an inner psychic nature; a dead object cannot will anything. From this it follows, therefore, that Beings must will in the human being, when, in a dull state of consciousness, he or she wills something that in their innermost being they cannot want (or will).
Advertising strategists stir up this foreign will within the human being on a daily basis, through their manipulation of the unconscious. Now the Being who in the human being strains in the direction of a machine-planet, a process greatly aided by the constant suggestive attacks of advertising, bears in anthroposophical terminology the name Ahriman. The ahrimanic beings "…invade the unconscious of the human being, they swarm into the will-life, the life of the metabolism and limb system. They are that race of spiritual beings who wish to instil into the human being a special interest in everything mineral-material, who wish to instil into him an interest in everything, for example, that is externally mechanical, machine-like". 2
Also connected with this is the environmental destruction of all that has arisen from the great developmental cycles of the Earth in the past through the divine creation of the living kingdoms of nature: "They ... would like the world of the animals to disappear, the physical human world to disappear, the plant world to disappear. Of the mineral realm they would wish only the physical laws to remain, but in particular they wish that human beings should be removed from the Earth; and they would wish to build a new Saturn [this means an extra-terrestrial planet - Ingo Hoppe] consisting only of machines, a new world of nothing but machines. The world would then continue in this way." 2 One of the biggest dealers in technology in Germany, the 'Saturn' company, has designed a sales-brochure which speaks of "artificial intelligence", portrays a 'Saturn' planet, and offers "nothing but machines" for sale. This appears to be highly effective as an advertisement.
Star Wars and their Spiritual Background
It is not easy for the modern person to accept the existence of spiritual beings. And yet, half the world's population rushes to see films like Star Wars, which is a veritable 'stomping-ground' full of pictorial representations of spiritual facts. What is the reason for this? Why are people so interested in these tales? Is it merely the action, and the appeal of fantastic make-believe? This is most unlikely. Whoever has entered deeply into art can recognise that any work of artistic fantasy awakens a heightened interest when it also contains truth. And the machine-planet in Star Wars is an exact image of what humanity, as we have shown, is so busy working towards, without wanting to. In the cinema the viewers stare in horror at the death-star of evil, and have no idea that in real life they are working continually at its realisation. Could this be why the horror-effect is so great?
This horror then increases enormously when the strangely dehumanised Being appears, who possesses paranormal faculties and seems to be inextricably linked with the machine-planet, permeating and controlling it as a mighty power. His name is Darth Vader. Far-fetched as this may appear to the reader, it is nevertheless so: Darth Vader is an exact science-fiction imagination of the Being we referred to above as Ahriman. There are countless correspondences between the descriptions by Steiner of Ahriman, and this Darth Vader, a dark, icy dictator, frozen almost to a machine, who controls with merciless severity his technologically advanced military apparatus: the 'Empire' - a terrifying system of suppression and socially mechanised monolithic state par excellence. Darth Vader, the fallen father who was once on the good path, the father of the fighter for the good, Luke Skywalker, who redeems his fallen father through defeating him in the battle between good and evil, this central inner motif of our time. The entire film is filled to overflowing with motifs, Beings and events, which have clearly been drawn by the Director George Lucas from the ideas of Anthroposophy.

Darth Vader is a true spiritual picture(3): he is an imaginative representation of the world-shaping principle of material-mechanical hardening which can, in the final resort, when conceived as a Being, be articulated - in a struggle with words and imagery - with the help of the pictorial Ahriman-imaginations as they are to be found in Anthroposophy. And this in the knowledge that it is only a stammering attempt to describe something that is hardly accessible to ordinary consciousness and can easily be - and often is - dismissed as unintelligible nonsense. However, to a reflection that is more exact and without prejudice, and which does not make itself dependent on the fashionable opinions of the time, there are very many rational grounds pointing in a factual and logical way to the existence of spiritual beings, without one having to straightway fall, therefore, into a naïve belief in ghosts.
But to return to the central theme in Star Wars: the overcoming of evil. Of special significance here is the light-sword battle of Luke Skywalker (the Sun-Heaven-Walker) with Darth Vader. There, on the screen, it is brought home to one with great clarity, how this 'Darth-Ahriman' could be overcome: not through hitting out in blind aggression, nor even through a martial military war; no, it comes about through a concentrated, individual confrontation, with the sword of light as one's weapon, a wakeful fencing, such as is, wisely enough, practised in acting schools for the development of presence of mind and sureness of aim in verbal duels. And what does this sharp rapier of light represent, as a picture? Does it not stand for the light of the free power of judgement, skilfully wielded by the self-controlled thinker and 'knight of the spirit'?! The materialistic-ahrimanic illusion, which can find its expression in - among other things - the excessive love of machines, is a scientific thought-construction full of sophisticated sleights of hand, but also full of factual errors - and thus can only be seen by means of the power of crystal-clear judgement. In this way, as we press forward to a knowledge of spiritual reality, Ahriman, the god of Maya, can be overcome. The cinema audience trembles in empathy as this battle is waged by the Sun-hero Luke Skywalker against the Empire of Darth Vader; all are visibly relieved when the death-star finally explodes. Their pleasure is euphoric over the defeat of 'Darth Ahriman'. This victory is like a dream, but dreamed at first only in the cinema. In reality, on the other hand, the excessive High-Tech enthusiasm of our civilisation continues unabated. And it is surely this that one would actually like to see 'exploded' (or at least subdued): Ahriman in real life.4
"The Way Ahead"
Someone who is not only dreaming, but also living out his dreams - albeit in precisely the opposite direction - is, for example, Bill Gates. The head of Microsoft - since the beginning of this year responsible only for the "visionary" side of the work - is campaigning with almost missionary zeal for the all-embracing computerisation of our civilisation. It is largely thanks to his efforts that the High-Tech industry is at present undergoing transformations on a historic scale - it is claimed to be celebrating nothing less than a second industrial revolution. It is a 'Way Ahead', travelling at top speed, to echo the title given by Gates, with perfect consistency, to his last book but one. The only question is: where is this 'way ahead' taking us to?
A hectic future-orientation pervades the entire computer industry. The driving force for innovation in this sector is continually developing new products at a breathtaking speed, so that within a few years what a short time ago was acclaimed as the latest achievement is already unusable. One is virtually forced to classify as obsolete those technologies with which we have just become familiar, and abandon them in order to get acquainted with the very newest product: a 'way ahead' at top speed, comparable to racing ahead on a motorway - exactly as it is illustrated on the front cover of Gates' book, through the picture of a road. The message here being: don't come to a halt for heaven's sake, don't stop for reflection!
This headlong race forwards goes hand in hand with the continual struggle for the leading position in the economic world. Whoever is not fast-moving and innovative simply goes to the wall in the great capitalistic struggle for existence. It is essential to win the big race on the business-highway fought out at the leading edge of progress by the companies. In this race Gates' gigantic computer company Microsoft has so far done especially well. This is what people like Gates find most exhilarating: "My aim is above all to keep Microsoft at the very forefront by means of continuous innovation. It is a bit disconcerting to see that in the course of the further development of computer technology no enterprise has been able to maintain the leading position which it held in one period, on into the following period ... I would like to break this rule. Somewhere ahead of us lies the threshold separating the epoch of the PC from the epoch of the Highway [= the total computer network]. I would like to be among the first to cross this threshold" (The Way Ahead, 1995).
A one-sided forwards orientation brings the human being out of balance. He loses, metaphorically speaking, his upright posture and falls into the animal-like horizontal position, whereby the head loses its superior position and stretches greedily downwards and forwards in a material orientation to the future, sniffing around continually and on the hunt for the information-fodder of ever more sophisticated technologies. The limb-metabolic-abdominal organisation on the other hand is raised out of its position subordinate to the head, thus entering, as the organisation of lower drives, the same horizontal plane as the head. Thus it constitutes the actual source of motivation of super-intelligent technology production in the economic struggle for existence. As we indicated above, the 'ahrimanic' one-sidedness can be seen as the stimulator of the will working into the human metabolic-limb system - i.e. into his unconscious life of will, and bringing about the excessive fascination for the technology of machines. Gates describes repeatedly his special enthusiasm for the tremendous possibilities inherent in ever-improving technology. "The feeling that I can see into the future and glimpse the first meaningful hint of revolutionary possibilities, still electrifies me. I think myself incredibly fortunate to be granted yet again the opportunity to play a part at the beginning of a historic change. This special feeling of euphoria I experienced for the first time as a teenager, when I began to realise how cheap and efficient computers would be one day ... One of the reasons why I was so determined to take part in the development of the personal computer, was certainly the wish to have one myself".5

Addiction to the Future - and Destruction of the Environment
This extreme drive towards mechanisation', combined with the typical ahrimanic addiction to the future we have referred to, brings about the environmental destruction of living nature. And this destruction is the destruction of that which comes down to us from past ages; for nature is the result of past cycles of evolution. It is the tangible proof of the fact that in the past an infinitely grandiose process of evolution took place. Every tree, every animal, the human body and the whole cosmos are filled with such exalted intelligence, wisdom and beauty, that by comparison all mechanical intelligence appears as no more than an amateurish imitation. Materialistic science may try with however involved and over-complicated arguments to prove the opposite - nature is still, and, so long as it is there, remains in its unsurpassed genius a proof of the existence of a creative reality working (within it) invisibly. And it is thus - together with all the works of art produced by man - the means whereby, at any time, we can experience a meeting with spiritual reality through penetrating the surface of the everyday world. In this it is a bridge to the realm of the eternal, to the divine-creative sphere, which also lives in the human being (because he has his source in it).
Environmental destruction destroys this bridge, that is to say, it cuts off the path of the human being to the divine. Ahriman refuses to allow us to find the way back to the reality of the creator-spirit. Through the computer civilisation for which Gates so ardently strives the human being will be imprisoned ever deeper in a mechanical world of appearance, which seals him off from the creative forces of outer nature, and at the same time actually destroys it.
Whether Gates did this deliberately or not, the landscape depicted on his book is nothing other than what would remain if the Ahrimanic goal of environmental destruction were to be realised: namely, desert and machine (motorway). If the whole of living nature is destroyed, then only what is dead remains, as shown on the cover. Only mineral, measure, number and weight remain. The mathematical lines and proportions of the road are like an image of the realm of measure, number and weight of the actual sphere of Ahriman. Thus the cover of the book is an exact representation of the ahrimanic one-sidednesses and thereby a caricature of the book's content. For this content is nothing other than an endlessly repetitive hymn in praise of a world of wonderful computers, an expression of the longing for a machine-planet of the future.
As we said, it is part of the ahrimanic intention to remove not only living and animal nature from the Earth, but "particularly, to take away human beings from the Earth", so that they could then live on - on a machine-planet. This removal of the human being from the Earth would be the ultimate aim to be achieved by Ahriman, it would be the final chapter of his world history of the future. When the reader of Gates' The Way Ahead has read this (hi)story in spirit, chapter by chapter, to the very last page, he closes the book and sees the illustration on the back cover. It is (in mirror-image) exactly the same landscape as on the front cover - only with one difference: the human being who was standing there before, is now missing; he has been "taken away from the Earth". The cover of the book gives an exact picture of the consequences which would be bound, in the end, to follow upon the realisation of the book's contents.

Footnotes
1. Since the beginning of the year Bill Gates has handed over the daily running of his company to his manager Steve Ballmer. From now on he wants to devote himself to his preferred activity, namely as visionary and software architect.
2. Rudolf Steiner: "The Responsibility of Man for World-Development" (GA 203), Lecture of 11th March 1923.
3. It goes without saying that such "true pictures" can only be somewhat trite within the context of a commercial science-fiction film.
4. To speak of the overcoming of Ahriman (here we are actually speaking only of Ahriman's realm) by means of the expression "exploding" is of course highly misleading, and is only understandable figuratively in terms of the picture-world of science-fiction. Here too no anachronistic technophobia is meant. All that is necessary is a healthy balance between outer and inner development.
5. Bill Gates: The Way Ahead. These references to Bill Gates are not intended to set up any superficial hate-objects. Nor do they mean to arouse an overbearing antipathy towards Bill Gates as a person, which would be quite out of place. It is only an attempt to contribute to a spiritual understanding of events in our time. Gates is merely an illustration of something that takes place in each one of us in countess different ways.
Ingo Hoppe studies philosophy and History in Basle. He is co-founder of the Association for Free Spiritual Life, whose aim is to encourage more (ethical) individualism in, for example, the field of adult education.
Acknowledgements
This article was translated by Graham Rickett from Das Goetheanum Weekly, Nr. 32-33, August 6th, 2000 and slightly edited by Tom Raines. We would like to thank the author, Ingo Hoppe and Das Goetheanum Weekly for permission to publish this translated version.
© New View 2001

Le Double

Adriana Koulias

Les êtres humains ont toujours eu un pressentiment qu’ils portent en eux-mêmes un autre être. Les mythes et légendes parlent du monstre qui doit être conquis si l’être humain veut progresser. Les Perses l’ont vu en Enkidu, le compagnon sauvage et poilu de Gilgamesh, les Grecs l’ont vu comme le Minotaure qui devait être surmonté par Thésée, les frères Grimm l’ont dépeint en Rumplestiltskin, le petit homme rusé qui enfonce sa jambe dans la terre et se déchire en deux lorsque la fille résout l’énigme de son nom. Cet être a aussi été dépeint par Hermann Hesse dans son livre ‘Steppenwolf’ et par Dostoïevski dans son poème ‘le Double’. L’énigmatique créature qui se nourrit du sang des êtres humains pourrait même être le vampire des vieilles légendes. Un parasite qui hait la lumière du jour et vit seulement dans la noirceur. Le Loup-Garou est un autre exemple tout comme le conte de Frankenstein. Plus récemment nous le voyons en la créature de Gollum dans Le Seigneur des Anneaux.

Ce soir nous allons explorer le double selon Rudolf Steiner et sa connaissance de l’humain triarticulé.

Rappelons-nous ce que nous avons dit à propos de l’être humain.

Rudolf Steiner nous a dit que l’être humain est constitué de trois corps (physique éthérique astral), trois degrés de l’âme (sentante, intellectuel, consciente), et d’un ego qui un jour développera trois membres spirituels.

Ce soir nous allons nous concentrer particulièrement sur le corps et l’âme.


Les parties physiques sont :

• Corps physique - Os / Membres
• Corps éthérique - Sang / Organes
• Corps astral - Nerfs / Sens


Les parties de l’âme sont :

• Âme sentante - Sentir
• Âme intellectuelle - Penser
• Âme consciente - Vouloir

L’être humain n’est pas aussi isolé qu’on l’imagine. Dans chaque respiration, dans chaque perception, dans chaque absorption de nourriture, dans chaque sensation, pensée et acte de volonté, les êtres humains sont accompagnés par des êtres de nature spirituelle. Des êtres Lucifériens et des êtres Ahrimaniens (êtres d’opposition retardés) entrent dans l’âme humaine durant l’évolution, et c’est un fait qu’ils vivent côte à côte avec des êtres élémentaires, ou esprits de la nature, et aussi des êtres spirituels supérieurs (progressifs) dans nos corps Physique, Éthérique et Astral.

Nous avons entendu dans des conférences passées comment Lucifer est entré dans l’être humain à travers ses nerfs et sens, c’est-à-dire dans son corps astral, durant l’époque Lémurienne. Cela a rendu possible à Ahriman, qui existe autour de nous dans le monde matériel, d’entrer dans l’homme par ses sens. Ahriman désire ardemment résider dans le corps Éthérique car c’est là, dans le corps de forces formatrices, le corps de vie où réside la mémoire, qu’il trouve son nid de développement le plus adéquat. À côté de ces êtres il y a des esprits de la nature élémentaux qui entrent dans l’homme à travers sa nourriture, enchantés dans les minéraux et vitamines qu’il ingère. Par ses yeux aussi l’homme absorbe ces êtres élémentaires qui vivent dans l’élément Éthérique de la Terre, par son sens de l’odorat et tous ses autres sens, goûter, toucher, etc. Ces êtres n’ont pas d’Ego et dépendent de l’homme afin de progresser. Un homme de caractère moral désenchante ces êtres et leur permet de progresser d’avantage dans leur évolution.
Un homme qui n’est pas moral les piège en lui-même, ainsi ils deviennent la proie d’êtres Lucifériens et Ahrimaniens.

Il y a cependant un autre être qui entre en l’homme, juste avant qu’il naisse. Cela forme une partie de ce que Steiner appelle ‘le Double’.

À la naissance, l’homme ne peut pas pénétrer complètement ses corps Éthérique et Physique avec son Ego et les parties de son Âme. C’est-à-dire qu’il reste inconscient à la partie physique de l’existence humaine. L’être humain ne descend pas dans celle-ci. Nous voyons ceci dans le conte biblique de la Chute lorsque l’Arbre de Vie (le corps Éthérique) est refusé à l’homme lorsqu’il mange le fruit de l’Arbre de la Connaissance. Cela arriva pour notre propre bien, parce que la connaissance concernant ces processus n’était pas seulement dangereuse – l’homme aurait été capable de manipuler son corps physique, c’est-à-dire jusque dans ses os aussi bien que son sang, etc. – mais elle aurait aussi dévié son attention du développement de sa conscience d’Ego. Pensez seulement à quel point il est difficile de se concentrer lorsque l’on a de la douleur, ou lorsqu’on est malade. À ces moments vous ne pouvez pas utiliser vos facultés supérieures parce que vos processus physiques les dominent. Nous ne devons pas être capable de sentir chaque processus de la digestion, chaque impulsion de nos cerveaux vers nos muscles. Cela serait extrêmement dérangeant, et se produit seulement durant une maladie.

Il était alors nécessaire pour l’humain d’oublier cette connaissance, et il en résulta l’inconscience de celle-ci.

Rudolf Steiner nous dit que partout où a lieu une inconscience, cela crée des opportunités pour les êtres spirituels d’entrer en l’homme. Ainsi le fait que l’homme est inconscient dans sa nature physique crée une opportunité pour les êtres spirituels d’entrer dans le vide laissé par l’âme et l’esprit. C’est dans cet espace qu’entre, peu de temps avant que nous naissions, un être qui prend possession de ces processus physiques inconscients.

Cet être, nous dit Rudolf Steiner, tombe dans la catégorie des êtres Ahrimaniens. Un être qui est connecté avec le grand être d’opposition Ahriman dont le royaume est la matière, la terre et les éthers déchus.

Ce double au service d’Ahriman continue à vivre en nous durant notre vie, en majorité dans notre corps Éthérique de la même manière que notre esprit vit surtout dans notre âme.

Pourquoi est-ce qu’ils entrent dans l’homme ?

Ces êtres sont Ahrimaniens de caractère et ainsi ils sont des êtres retardés qui servent les êtres qui ont déchu durant l’ancien Soleil. Des êtres Ahrimaniens qui ne pouvaient pas passer par de leur stade humain à ce moment ont dû réaliser leur développement à un autre moment ne convenant pas à leur existence – sur une Terre Physique. N’ayant pas de corps physiques avec lesquels suivre leur développement ils devaient prendre résidence dans le corps physique des êtres humains s’ils ne voulaient pas souffrir trop grandement.

Leur sphère particulière d’action est le corps Éthérique.

Dans le corps Éthérique repose notre potentiel pour la mémoire et par conséquent notre Intellect. En lui repose aussi le pouvoir de l’amour et les prémisses de ce qui sera un jour la vraie conscience. Ce n’est alors pas difficile de voir pourquoi ces êtres sont attirés vers cette sphère car ils ont une intelligence Mephistophélique extrêmement grande, mais c’est une intelligence Ahrimanienne qui n’a pas de chaleur de cœur et pas de conscience. Dans le corps Éthérique repose nos tempéraments et nous pouvons voir le lien ici avec ces êtres qui sont possédés d’une forte volonté apparentée à la nature des éléments. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire que ces êtres sont connectés avec les éthers déchus qui ont à un moment été dans une phase de croissance-génération et sont maintenant en train de dégénérer, c’est-à-dire que ce qui à un moment existait dans le monde extérieur des éléments, éclairs, tonnerre, feu, vents, cyclones, mers rageantes – résultats des effets des éther Lumière, éther Chimique-Sonore et éther Vie – existent maintenant dans un état déchu dans la terre en tant que forces de l’électricité, magnétisme et le pouvoir de l’Atome.

Ce dessin de Rudolf Steiner nous donne une idée du Double. Notez les sept chakras liés au corps Éthérique ou ce que les Orientaux appellent Chi. Sa forme en rayon, les deux cornes et les yeux hypnotisés – éther Lumière dégénéré ou Électricité. Les grandes oreilles symbolisant l’éther Chimique-Sonore dégénéré ou magnétisme. Et l’éther Vie dégénéré qui est symbolisé par les ailes. Sa force vient d’une fissure dans la terre. L’homme assit sur la montagne de l’objectivité regarde ce double de l’autre côté de l’abysse ou seuil du monde spirituel et envoie des rayons bénéfiques pour transformer le double.

Il y a une chose que ces êtres ne peuvent tolérer, c’est la mort. Ils doivent quitter le corps humain avant que celui-ci ne meure. Ils ne peuvent accompagner l’esprit humain après la mort. Ils doivent attendre la prochaine incarnation de cet être afin de pouvoir se glisser à nouveau dans son corps.

Ils sont illusionnés cependant et croient qu’ils seront un jour capable de rester dans le corps humain après la mort.

C’est en fait le but de diverses confréries noires qui initient leurs membres vers une immortalité Ahrimanienne en faisant descendre le matérialisme, qui est approprié seulement pour le processus de pensée, jusque dans le corps Éthérique. Cela densifie le corps Éthérique de telle sorte qu’il ne se désintègre pas dans le monde Éthérique après la mort. Ce corps Éthérique dense est le véhicule parfait pour ces êtres. Cependant ils n’ont pas été capables de réussir cela à grande échelle à cause d’un évènement capital : le mystère du Golgotha qui est la mort du Christ. Après sa mort l’être du Christ est entré au cœur même de l’élément Éthérique et Physique de la terre, restreignant ainsi l’activité de ces êtres. Cela est caractérisé dans la Bible par sa descente aux ‘enfers’ souterrains. Cela a rendu impossible pour ces êtres de triompher de la mort et devenir les maîtres de l’évolution humaine.

Cela dit, nous ne devons pas penser que cet être n’est pas nécessaire pour le développement humain car il l’est. Toute entraves rendent une personne plus forte. Et c’est cette entrave même qui rend la mémoire possible. Car c’est ce double qui transporte avec lui la mémoire de tout ce que nous avons fait de nous-même de vie en vie. Sans ces êtres, l’homme n’aurait aucune mémoire de ce qu’il a vécu consciemment et inconsciemment lorsqu’il a traversé le Seuil, par la mort ou l’initiation.

À un certain point de notre développement nous devenons capable d’atteindre le Seuil entre le monde des sens et les mondes spirituels. À ce moment l’homme tombe sur cet être que Rudolf Steiner décrit dans de nombreux livres comme le petit gardien du seuil.

‘…Là s’élève le phénomène connu en tant que Gardien du Seuil – l’apparition du double inférieur de l’homme. L’être spirituel de l’homme, composé de ses impulsions de volonté, ses désirs et ses pensées, apparaissent à l’Initié en une forme visible. C’est une forme qui est parfois répugnante et terrible, car c’est la progéniture de ses bons et mauvais désirs et de son karma – c’est leur personnification dans le monde astral…’

Cet être barre la voie du monde spirituel parce que tant que nous transportons le bagage de nos fautes et erreurs, tous nos désirs et besoins inférieurs, toutes nos impulsions de volonté, tout ce qui est périssable et non éternel, nous sommes trop lourds et ne pouvons pas entrer.

C’est une vraie bénédiction de voir cet être parce qu’en voyant ce que nous avons créé de lui et sa forme hideuse, nous sommes encouragés à travailler sur nous-même pour nous parfaire afin que nous puissions supprimer l’influence de cet être.

Ce n’est pas surprenant ensuite que l’existence de cet être dans notre corps de vie mène à des maladies de nos organes. Dans le corps Astral cet être se manifeste par des maladies psychologiques, nerveuses.

Comment est-ce que cela arrive ?

Cela résulte des forces déchues qui sortent de la terre et sont immédiatement connectées au double. Là où le double est fort en nous il attire les forces déchues qui ensuite le nourrissent et l’animent davantage. C’est un fait qu’il y a certains êtres qui préfèrent certains lieux géographiques où tel ou tel éther déchu prévaut d’avantage et va entrer dans les êtres humains nés ici et là. Les forces déchues dans l’homme (le double) sont particulièrement renforcées en venant en contact avec leur contrepartie dans le monde extérieur.

Comment le percevons-nous ?

Dans la vie de tous les jours nous le voyons dans notre intellect partout où ce dernier devient dur et froid et manquant de sentiment. Nous le voyons dans nos tempéraments – partout où quelque chose devient habituel, partout où nous perdons le contrôle de nos émotions et à tout moment où nous avons la convoitise de choses d’une nature matérielle.

Un être qui vient immédiatement à l’esprit est Gollum du Seigneur des Anneaux. Il convoite l’anneau de pouvoir, qui sert les éthers déchus et leur seigneur. « Mon Précieux » est son slogan. Il est intelligent, rapide, rusé, mais n’a pas de cœur, tout ce qu’il fait est pour lui et lui seul. Il accompagne son maître Frodon, qui au début veut le tuer et plus tard prend pitié de lui et veut le racheter. C’est sage parce que sans Gollum la quête n’aurait pas pu être complétée.

Comment le rachète-t-on ?

Premièrement, comme dans Rumpelstiltskin nous devons apprendre son nom. C’est-à-dire nous devons le reconnaître avec la conscience de notre Ego, étant donné que chaque fois que nous le reconnaissons il perd du pouvoir.

Deuxièmement, nous devons élever notre penser du monde de la matière. Cela est fait en
• Ordonnant nos pensées (volonté dans le penser) par des exercices de concentration
• Libérant notre penser du cerveau par des méditations sur des vérités spirituelles qui sont animées, réchauffées par le ressentir (ressentir dans la pensée).

Troisièmement nous devons travailler sur notre vie de sentiments pour équilibrer les hauts et les bas par
• Équanimité (pensée dans le sentiment)
• Positivité (volonté dans le sentiment)

Quatrièmement, nous devons travailler sur notre vouloir à faire le bien
• Exercices de volonté (pensée dans le vouloir)
• Ouverture d’esprit (sentiment dans le vouloir)

Cela transforme l’Âme humaine et les corps physiques, permettant ainsi à l’impulsion du Christ d’y entrer. Quand le Double vient en contact avec l’être du Christ, il est immédiatement sauvé, racheté. L’être du Christ est caractérisé en ce sens comme étant le Grand Gardien du Seuil vers le monde spirituel. C’est lui qui se tient devant nous en tant que grand Archétype, l’idéal vers lequel nous devons nous tourner pour prendre exemple.

Un vieux sage a déjà dit à son élève :

‘Quel être est plus fort en toi, le Dragon ou l’Agneau ? ”
Le jeune élève était perplexe et répondit, “Je ne sais pas maître.”
À quoi le maître répliqua,
“Le plus fort est celui que tu nourris le plus.”

Allons-nous nourrir le dragon ou allons-nous créer l’espace dans lequel l’agneau peut exister?
Cela dépend de nous.







tiré du richissime blog Sagesse Païenne et Foi Chrétienne

http://spfc441.blogspot.com

mercredi 29 avril 2009

Le Double


A propos de ce que les Manichéens nommaient l'esprit d'imitation (antimimon pneuma), autrement dit le Double (Doppelgänger) :

Les Manichéens, comme les Cathares, partageaient l'humanité en 3 groupes : pneumatiques (spirituels), psychiques (animiques), et hyliques (matériels / matérialistes) ; dès lors, le sort des hommes est différent selon qu'ils sont spirituels, si la vertu de Lumière les guide, ou bien psychiques, avec une âme hésitante, ou encore matériels, c'est-à-dire emportés par "l'esprit d'imitation" vers les jouissances terrestres, et tous les vices qui en découlent.

Cet "esprit d'imitation" est ainsi désigné parce qu'il imite l'âme ; il aperçoit ses fautes et fixe ses habitudes, il est son "double", et réagit sur elle de l'extérieur pour la lier au corps physique. C'est en somme un corps étranger, démoniaque et subtil, qui la pousse à toutes les méchancetés, cruautés, vices etc. sous l'inspiration des Archontes.

Voici ce qu'en dit R.S. : " Cela se passe ainsi : peu de temps avant que nous ne naissions, un autre être spirituel - nous dirions aujourd'hui un être ahrimanien - s'introduit en nous. Il est tout autant en nous que notre propre âme (...) Il est l'instigateur de toutes les maladies organiques surgissant spontanément de l'intérieur (un alter ego de cet être, qui toutefois n'est pas de nature ahrimanienne, mais luciférienne, étant responsable de toutes les neurasthénies, névroses, hystéries) ", bref de toutes les maladies dites nerveuses. "Les hommes devront de plus en plus savoir, dans les siècles à venir, qu'ils portent en eux un tel double, un double méphistophélique, ahrimanien." Me Philippe avait aussi effleuré la question.

« Au XIXème siècle, la science a découvert que notre système nerveux était parcouru par des forces électriques. Elle avait raison. Mais lorsqu’elle a cru, lorsque les chercheurs croient que la force nerveuse qui fait partie de nous, qui est la base de notre vie mentale, a quoi que ce soit à voir avec des courants électriques, ils ont tort. Car les courants électriques sont des forces qui ont été déposées en nous par cet être que je viens de décrire, ils ne font pas du tout partie de notre être : nous portons effectivement aussi des courants électriques en nous, mais ils sont purement de nature ahrimanienne.

Ces entités hautement intelligentes, mais d’une intelligence purement méphistophélique, et d’une volonté plus apparentée à la nature que cela ne peut être dit de la volonté humaine, ont décidé un jour, de leur propre volonté, de ne pas vouloir vivre dans le monde auquel les dieux pleins de sagesse de la hiérarchie supérieure les avaient destinées à vivre. Pour conquérir la terre, elles ont besoin de corps ; n’ayant pas de corps propre, elles utilisent le corps humain autant qu’elles le peuvent, puisque l’âme humaine ne peut pas complètement remplir le corps humain.

Ces entités peuvent donc, compte tenu de la manière dont se développe le corps humain, s’introduire dans celui-ci à un moment donné, avant que la personne naisse, et elles nous accompagnent, en restant en dessous du seuil de la conscience. Il y a une seule chose, dans la vie humaine, qu’elles ne peuvent absolument pas supporter, c’est la mort. C’est pourquoi elles doivent effectivement toujours quitter le corps humain dans lequel elles s’incrustent, avant qu’ils soit saisi par la mort. C’est chaque fois de nouveau pour elles une très cruelle déception, car ce qu’elles veulent justement conquérir, c’est de rester dans le corps humain par delà la mort. Ce serait une haute conquête dans le royaume de ces entités ; mais elles n’y sont pas parvenues pour le moment.

Si le Mystère du Golgotha n’avait pas eu lieu, si le Christ n’était pas passé par le Mystère du Golgotha, il en serait depuis longtemps ainsi sur terre que ces entités auraient acquis la possibilité de rester à l’intérieur de l’homme même après que la mort lui a été karmiquement fixée. Alors elles auraient en tout état de cause remporté la victoire sur l’évolution de l’homme sur terre et seraient devenues les maîtres de cette évolution humaine sur terre.

Il est d’une formidable importance de comprendre ce rapport entre le passage du Christ par le Mystère du Golgotha et ces entités qui veulent conquérir la mort dans la nature humaine, mais ne peuvent pas encore le supporter aujourd’hui ; qui doivent toujours prendre garde à ne pas vivre cette heure à laquelle l’homme a déterminé à l’avance de mourir, qui doivent se garder de conserver son corps, de prolonger la vie de son corps au delà de cette heure de la mort. De cela aussi, dont je parle maintenant, certaines confréries sont au courant depuis longtemps. »
(R. Steiner, Derrière le voile des événements, Paris, 1999, p. 75 sqq.)

La mort est ainsi la providentielle délivrance de ces parasites d'un genre particulier. C'était la connaissance de ces réalités occultes que poursuivaient notamment certaines des expéditions vikings en direction du pôle Nord magnétique, et qui fut la raison, plus tard, des interdits de l'Eglise romaine à ce sujet, disons : sulfureux. Tout ce qui concerne le Double se reflète, en effet, dans le cosmos.

« Il s’agira, à l’avenir, quand la science se sera spiritualisée, de déterminer si certains processus doivent être accomplis le matin, le soir, ou le midi ; si on laisse encore, d’une manière ou d’une autre, influer sur ce qui a été fait le matin les effets du soir ou si l’ont exclut, en la paralysant, l’influence cosmique du matin jusqu’au soir. De tels processus s’avéreront nécessaires à l’avenir, et ils se dérouleront […] lorsque certains processus auront lieu le matin, seront interrompus dans la journée et qu’ensuite le courant cosmique les traversera de nouveau le soir pour être conservé rythmiquement jusqu’au matin suivant. De sorte que les processus se dérouleront de telle manière que certains effets cosmiques seront toujours interrompus pendant la journée […]

Les milieux qui veulent introduire l’Antichrist en le faisant passer pour le Christ visent à exploiter ce qui peut agir notamment au moyen des forces les plus matérielles, mais qui, au moyen de ces forces les plus matérielles, agit justement de manière spirituelle. Ces mouvements visent surtout à exploiter l’électricité, et en particulier le magnétisme terrestre, pour produire des effets sur toute la terre… On lèvera le voile sur ce mystère. Les Américains détiendront le secret d’utiliser le magnétisme terrestre dans sa dualité des magnétismes nord et sud, pour envoyer sur toute la terre des forces de domination qui agissent sur un plan spirituel […] Je ne peux, sur ces questions, donner rien de plus, pour l’instant, que de légères indications : il existe une ligne du ciel le long de laquelle des entités spirituelles exercent continuellement leur action ; il suffit de mettre ces entités spirituelles au service de l’existence terrestre pour lever le voile sur ce mystère du magnétisme terrestre […]
Un grand combat s’engagera à l’avenir… La science bonne et salutaire aura pour tâche de trouver certaines forces cosmiques qui peuvent naître sur terre de l’action conjuguée de courants issus de deux directions cosmiques : celle des Poissons et celle de la Vierge… C’est là le bien que l’on découvrira, à savoir la manière dont, depuis deux côtés du cosmos, les forces du matin et les forces du soir peuvent être mises au service de l’humanité ; d’un côté en provenance des Poissons, de l’autre en provenance de la Vierge.

On ne s’occupera pas de ces forces, par contre, là où l’on essaiera de tout obtenir par le dualisme de la polarité des forces positives et négatives. Les mystères spirituels en vertu desquels ce qui est cosmique peut, sur terre – à l’aide des forces doubles du magnétisme, le positif et le négatif – traverser ce qui est spirituel, proviennent des Gémeaux ; ce sont des forces de midi. Déjà dans l’Antiquité, on savait qu’il s’agissait là de quelque chose de cosmique, et les scientifiques savent bien, aujourd’hui, sur un plan exotérique, qu’il existe d’une manière ou d’une autre, dans le zodiaque, derrière les Gémeaux, un magnétisme positif et un magnétisme négatif. Il s’agira alors de paralyser ce qui doit être tiré du cosmos par la manifestation de la dualité, de le paralyser de manière égoïste, matérialiste, au moyen des forces qui affluent vers l’humanité depuis les Gémeaux, et qui peuvent être entièrement mises au service du Double.

Pour d’autre confréries qui veulent surtout passer à côté du Mystère du Golgotha, il s’agira de tirer parti de la double nature de l’homme, cette double nature qui comprend, tel que l’homme est entré dans la cinquième période postatlantéenne, d’un côté l’homme, mais en l’homme aussi sa nature animale inférieure. Car l’homme est vraiment un centaure : il contient la nature animale inférieure astralement, et ne contient l’humanité qu’au-dessus, pour ainsi dire, de cette nature animale. Du fait de cette action concourante de la double nature en lui, il existe aussi un dualisme de forces – et c’est ce dualisme de forces qui sera davantage utilisé du côté oriental, indien, par certaines confréries égoïstes… et ce dualisme-là emploie les forces qui agissent depuis le Sagittaire.

Conduire la dimension cosmique d’une double manière indue ou d’une simple manière juste, telle est la tâche qui attend l’humanité […] Par le détour des Gémeaux, des morts seront introduits dans la vie humaine, ce qui aura pour effet que les vibrations humaines continueront à raisonner et à vibrer d’une manière très particulière dans les travaux mécaniques accomplis par les machines. Le cosmos mettra les machines en mouvement par ce biais. »
(R. Steiner, Les êtres spirituels individuels et le fondement unitaire du monde, G.A.178, Paris, 1999.)

Combattre ces influences nocives émanant du Sagittaire et des Gémeaux, ce sera la tâche de ceux qui seront appelés à s’incarner et naître en Russie à toutes fins de les neutraliser :

« Ce que le Russe aime dans sa terre, ce dont il s’imprègne, lui donne certaines faiblesses, mais surtout aussi une certaine capacité à surmonter la nature de ce Double dont j’ai parlé. C’est pourquoi le Russe sera appelé à fournir les impulsions les plus importantes à l’époque où cette nature du Double devra être définitivement combattue, dans la sixième période de civilisation postatlantéenne.

Mais il y a un lieu à la surface de la terre qui présente la plus grande parenté avec ces forces [ahrimaniques]. Lorsque l’homme s’y rend, il entre dans leur domaine d’influence ; dès qu’il le quitte, il n’en est plus ainsi, car il s’agit de caractéristiques géographiques, non pas ethnographiques ou nationales, mais purement géographiques. La région où ce qui afflue depuis le bas exerce la plus grande influence sur le Double est la région de la terre où la plupart des montagnes ne sont pas orientées transversalement d’Ouest en Est, mais où les montagnes sont principalement orientées du Nord au Sud – car cela est également en lien avec ces forces – et où l’on est proche du pôle nord magnétique. C’est la région où, sous l’effet des conditions extérieures, se développe avant tout une parenté avec la nature méphistophélique ahrimanienne [satanique]. Et beaucoup, dans l’évolution de la terre qui poursuit sa marche en avant, est dû à cette parenté. L’homme n’est pas en droit, aujourd’hui, de passer par l’évolution de la terre en aveugle ; il doit percer à jour ces liens entre les choses. L’Europe ne pourra établir des rapports justes avec l’Amérique que si ces circonstances peuvent être percées à jour, que si l’on sait quelles limitations d’ordre géographique viennent de là-bas. Sinon, si l’Europe continue à rester aveugle à ce propos, il en ira de cette pauvre Europe comme il en alla de la Grèce par rapport à Rome.

IL NE FAUT PAS QUE LE MONDE SOIT GÉOGRAPHIQUEMENT AMÉRICANISÉ […] CAR LES EFFORTS DE L’AMÉRIQUE VISENT À TOUT MÉCANISER, À TOUT FAIRE ENTRER DANS LE DOMAINE DU PUR NATURALISME, À EFFACER PEU À PEU DE LA SURFACE DE LA TERRE LA CULTURE DE L’EUROPE. »
(R. Steiner, Derrière le voile des événements – Le mystère du Double, G.A. 178, Paris, 1999, pp. 88-89).

Ce n’est pas, en effet, d’Amérique et de son matérialisme ahrimanien que devra naître l’Esprit nouveau, le vrai sol où naîtra le Soi spirituel (le Manas) engageant définitivement l’homme vers la spiritualisation de son être, mais du Nord-Est européen, du Baltikum et de la Russie lorsque se feront jour là-bas les germes du futur sur le chaos de l’ancien monde en ruine.

« A notre époque, races et civilisations s’enchevêtrent encore. La véritable idée de race a perdu sa signification, mais elle joue encore un rôle. Il n’est guère possible qu’actuellement déjà, une même mission soit remplie par tous les peuples de la même manière. Certains peuples y sont particulièrement prédestinés. Les nations qui représentent aujourd’hui la civilisation occidentale ont été choisies pour amener cette cinquième civilisation à son apogée. Elles ont dû développer l’intellect, la raison. C’est pourquoi cette civilisation de l’intelligence, qui n’est d’ailleurs pas encore arrivée à son point culminant, est répandue surtout en Occident. L’intelligence élargira encore son champ d’action ; les hommes utiliseront de plus en plus leurs forces spirituelles à satisfaire leurs besoins matériels, à se détruire les uns les autres, avant même la Guerre de tous contre tous. De nombreuses découvertes seront faites en vue de mieux faire la guerre ; une intelligence considérable sera mise en œuvre afin de contenter les instincts les plus bas.

Mais simultanément quelque chose se prépare à quoi certaines nations de l’Est, du Nord-Est, sont prédestinées. Des nations se préparent à sortir d’une certaine léthargie, à susciter, sous forme de grandes et puissantes impulsions, une force spirituelle qui sera comme le pôle opposé de l’intellectualité, […] époque à venir où la spiritualité de l’Est et l’intellectualité de l’Ouest viendront à s’unir. De cette union naîtra la communauté de Philadelphie.

Tous ceux qui accueillent dans leur âme l’impulsion du Christ participeront à cette union et formeront la grande communauté fraternelle qui survivra à la Guerre de tous contre tous. Ils auront des ennemis, ils subiront maintes persécutions – mais ils assureront une base à la race du Bien. Lorsque la Guerre de tous contre tous aura provoqué l’apparition de l’animalité chez ceux qui en sont restés aux formes du passé, la race du Bien naîtra elle aussi. Elle portera vers la future époque une civilisation plus élevée. Et nous verrons, entre le Déluge atlantéen et la “Guerre de tous contre tous”, se former à l’époque de Philadelphie une colonie qui n’émigrera pas ; elle sera partout présente, de sorte qu’on pourra partout agir dans l’esprit de Philadelphie, dans l’esprit du Christ, dans l’esprit de la future communauté humaine. » (R. Steiner, L’Apocalypse, Paris, 1978, p.116 sqq.)


L’ère véritable du Verseau censée ne débuter que dans une quinzaine de siècles nous ouvrira probablement les portes d’une rencontre personnelle directe avec le Christ au plan éthérique du monde ; ce qui ne se réalise aujourd’hui que pour certains deviendra donc le bien de tous, à tout le moins de tous ceux qui n’auront pas succombé aux sollicitations des entités lucifériennes et sataniques, et particulièrement aux corruptions asuriques émanées de Soradt, le 6.6.6.

Nous en serons alors, en effet, à ce que l’Apocalypse décrit comme la 6ème Lettre : premier six auquel pourront déjà succomber certains. Surviendra la grande “Guerre de tous contre tous” à laquelle succéderont cinq nouvelles ères religieuses – et le nombre six se représentera lors de l’ouverture du 6ème Sceau : l’abîme dès lors s’élargira entre les justes et les mauvais, le Mal s’intensifiant d’autant, mais non de manière irréversible. Puis, lorsque enfin se seront écoulés les derniers cycles et que le Mal aura atteint les degrés ultimes de la perversion du Moi – les noces de l'homme avec la matière en dégénérescence – surviendra, avec le dernier Six, l’abomination de la Magie Noire et l’expulsion de la Bête à deux cornes. Lors, pourra survenir la spiritualisation de la Terre et son entrée en pralaya ; les forces du mal et de la dualité de l'Adversaire auront été surmontées.

Ces quelques précisions en manière d'avertissement face à ce qui se tient d'ores et déjà derrière le rideau des apparences – au delà de cette maya qui nous retranche d'une réalité que nous ne devons plus ignorer, sous peine de tomber en tous les pièges d'un monde où se trame le cours des choses et la face cachée de nos vies intérieures.

W. Helm
2 commentaires






mardi 24 mars 2009

Derrière le voile de la sexualité


« Le matérialisme a fait sombrer notre savoir à un niveau honteux, comme cela n’était encore jamais arrivé sur la Terre. Le pire de ce qui est arrivé à notre époque est de confondre l’amour avec la sexualité. C’est là la pire expression du matérialisme, la plus diabolique de notre époque. Ce qui se fait dans ce domaine est ce dont on devra se débarrasser en premier lieu. La sexualité et l’amour n’ont rien de commun. La sexualité n’a rien à voir avec l’amour pur, originel. Notre savoir a commis une infamie en publiant toute une littérature qui s’occupe de mettre en rapport ces deux choses qui n’ont aucun rapport. » (Rudolf Steiner)


« Nous avons vu que, lorsque l’homme perce le voile de la nature et pénètre derrière ce voile, il rencontre des êtres destructeurs : les êtres ahrimaniens. Dans l’ordre du monde, ces êtres sont tout d’abord des ennemis acharnés de la nature humaine terrestre. Lorsqu’on a la faiblesse de se lier à eux – ce qui peut arriver comme je vous l’ai montré – on se lie à des ennemis de l’homme terrestre. On s’allie vraiment à des ennemis de l’homme terrestre. Et cette alliance est grandement favorisée par un certain rapport de l’homme avec le cosmos.

Les entités que l’on découvre ainsi derrière le voile de la nature sont intelligentes. Elles ont leur forme d’intelligence. Je vous ai déjà parlé de l’intelligence humaine. Eh bien, ces êtres-là pensent, eux aussi ; ils ont leur intelligence ; ils ressentent, même si, là encore, c’est autrement que les hommes. Ils accomplissent certains actes qui se manifestent extérieurement dans des phénomènes naturels, mais dont la véritable nature est derrière le voile de la nature.

Or il existe une singulière affinité entre quelque chose en l’homme et les plus hautes facultés de ces êtres. Je voudrais essayer d’expliciter cela. Lorsque l’homme qui franchit le seuil du monde spirituel s’approche de ces êtres – qu’il ait l’impression d’entrer en enfer ou qu’il se représente cela autrement n’est pas la question ; ce qui importe, c’est de se faire de cette expérience une idée juste – cet homme doit d’abord être frappé par la haute intelligence, l’extraordinaire intelligence de ces êtres. Ils sont extrêmement sagaces et avisés. C’est ainsi que la force de leur âme se manifeste. Mais ces forces d’âme qui, chez eux, sont des forces supérieures, sont apparentées aux forces de la nature inférieure de l’homme. Ce que les pulsions sensuelles sont en l’homme, ce sont, chez ces êtres, les forces supérieures qui en imposent tellement. Il existe donc une certaine parenté entre les forces les plus basses de l’homme et les forces les plus hautes de ces êtres. Voilà pourquoi, lorsqu’on pénètre dans ce monde, ces forces cherchent à s’identifier aux forces inférieures de l’homme ; elles aiguillonnent alors ses instincts de destruction et de haine ou d’autres pulsions du même genre, parce que les esprits en question font monter vers eux ce qui est bas chez l’homme. Les forces qui sont chez eux plus élevées agissent à travers les forces inférieures de l’homme. On ne peut pas vraiment s’allier avec eux sans avilir sa propre nature en développant de violents appétits sensuels. Voilà un fait dont il faut tenir compte, car il montre bien comment nous devons nous représenter notre rapport avec le cosmos. Il y a dans notre nature humaine de bas instincts. Mais il s’agit là de forces qui ne sont de bas instincts que dans l’homme. Dès que ces êtres spirituels disposent de ces mêmes forces, ces instincts sont chez eux des forces supérieures. Mais ces êtres spirituels agissent toujours dans notre nature : ils sont toujours en nous […]

Les autres, ceux que l’on rencontre lorsqu’on pénètre derrière le voile de la vie intérieure, sont d’une tout autre nature. Ils n’ont aucun goût particulier pour la destruction. En réalité ils ignorent même ce que l’on désigne par ce mot. Ils ont, par contre, une véritable rage d’agir, de faire quelque chose, un formidable besoin d’être actifs et de produire. Eux aussi sont dotés de certaines qualités supérieures, mais qui sont moins apparentées à notre penser qu’à notre ressentir et, surtout, à notre vouloir. Nous pénétrons là dans un domaine où vivent des êtres qui ont une grande affinité avec notre vouloir et même curieusement, avec les aspects les plus nobles, les plus élevés de ce vouloir.

Quand nous pénétrons d’abord dans le monde sans avoir la moindre notion de tout ce que savent les initiés – c’est-à-dire qu’il existe un monde spirituel aussi bien derrière la nature que derrière la vie de l’âme – et quand nous imprégnons notre vouloir d’idéaux élevés, quand nous purifions ainsi notre vouloir en le spiritualisant, ce vouloir ennobli se lie aux facultés inférieures des êtres auxquels nous nous lions alors. Il y a, en effet, un mystérieux lien d’attraction entre les aspects les plus nobles de notre volonté et les pulsions et les besoins inférieurs de ces entités.

Représentez-vous maintenant une personne à laquelle un représentant de communauté religieuse apporte une certaine consolation en lui parlant de l’immortalité, de la valeur de l’âme humaine, du divin, etc. Il suffira alors peut-être d’un tout petit choc pour que cette personne, notamment s’il s’agit d’une belle âme, perce la fine pellicule de sa vie intérieure à un quelconque endroit, et parvienne ainsi derrière les mystères du penser, du ressentir et du vouloir. Mais elle entre alors dans la région de ces êtres de volonté, et la conséquence en est que le côté idéalisé de son vouloir commence à se tinter de sensualité. Dans cette optique, je vous invite à lire les nombreuses descriptions faites par les mystiques, hommes ou femmes. Si vous lisez leurs biographies, vous verrez comment on entre alors dans une atmosphère pesante, où les idéaux les plus élevés prennent un caractère sensuel. Avec quelle ardeur les mystiques invoquent l’époux – ou l’épouse – de leur âme, l’union mystique vécue comme une union sensuelle avec le Sauveur quand il s’agit d’une femme, ou avec la Vierge Marie quand il s’agit d’un homme ! Ces êtres de volonté cherchent à introduire dans notre penser, dans nos idéaux, ce que nous ne trouvons autrement que dans la sensualité.


Ce que je vous dis là est grave. Les êtres dans la région desquels on entre alors s’efforcent – et de leur point de vue c’est très bien ainsi – de faire passer leurs instincts sensuels dans notre vouloir idéalisé. C’est comme si, dans le vouloir de notre tête qui, par ailleurs, reste assez froid, s’insinuait un sentiment voluptueux du monde spirituel qui prend souvent un caractère mystique sensuel. Les représentants des diverses communautés religieuses ont terriblement peur de ce genre de choses. Ils ne craignent rien tant que ceux qui, parmi leurs paroissiens , ont des tendances mystiques. On tombe vraiment, vous le voyez, de Charybde en Scylla :

En voulant percer le voile de la nature, on rencontre Charybde, les êtres d’intelligence ahrimaniens qui veulent nous combler de forces d’intelligence destructrice. En voulant percer le voile de la vie intérieure, on trouve Scylla, les êtres de volonté lucifériens qui veulent déclencher en nous une soif de sensualité spirituelle, des instincts spirituels […] Nous sommes donc devant une dualité : d’un côté l’occultisme objectif qui, s’il est apporté tel quel à des gens non préparés, fait d’eux des êtres destructeurs ; de l’autre côté la mystique subjective qui transforme chez ceux qui la cultivent l’idéalisme en égoïsme, cet égoïsme que l’on rencontre chez les mystiques qui n’ont su développer qu’une manie raffinée de s’occuper de leur âme !...

La sphère des esprits qui servent Ahrimane, cette sphère dans laquelle on entre quand on cultive non pas l’égoïsme, mais la soif de détruire, c’est Charybde. La mystique subjective des esprits de la volonté lucifériens, c’est Scylla qui nous entraîne de l’autre côté, car ces esprits développent notre égoïsme intérieur, jusqu’à nous faire prendre notre propre intériorité pour l’univers. Telle est la dualité caractéristique du monde sensible : occultisme objectif – mystique subjective. Les deux peuvent faire fausse route. » (R.Steiner, Les dangers d’un occultisme matérialiste, Paris, 2002, p. 175 sqq.)


Il convient alors de soigneusement distinguer ces deux mondes que les Anciens reconnaissaient respectivement pour les domaines d’Arès-Ahrimane, dieu de la guerre et de la destruction, d’une part, et de Dionysos-Lucifer, tentateur et instigateur d'autre part : le double écueil de la navigation astrale d’Ulysse en quête de son identité spirituelle. Recherchez maintenant les domaines où ces deux sortes d’entités spirituelles ont aujourd’hui leurs points d’impact les plus immédiats dans notre monde actuel en pleine descente vers le chaos, aussi bien dans la société que dans l’homme lui-même, et vous rencontrerez d'un côté la guerre et la férocité ahrimanienne, de l'autre l’invasion luciférienne de la drogue et de tous les paradis artificiels fébrilement usités en vue de s’extraire d’une réalité de plus en plus avilie :

Soit l'influence luciférienne des paradis illusoires.
Où l'on reconnaîtra le mirage des néo-mystiques orientales issues des corruptions du tantrisme : pseudo mysticisme hallucinatoire à la limite de l’hypnose et de l’autosuggestion en vogue dans nombre de sectes orientalisantes nées des formes dégradées du yoga. Mais aussi religiosité monastique européenne confondant spiritualité réelle et délire orgasmique telle que les virent fleurir les siècles de régence de Samaël aux temps des grandes fièvres médiévales et des exaltations baroques :


Le Bernin, Ste Thérèse

A contrario, la montée des entités obscures des mondes ahrimaniens.
Où l'on reconnaîtra la dévastation des guerres modernes, de plus en plus recoupées de toute éthique chevaleresque ou tout simplement humaine, et qui tendent toutes à la généralisation planétaire de cette future “Guerre de tous contre tous” annoncée depuis tant de siècles incluant la détérioration accélérée des liens sociaux. Il n’est, au plan humain, que d’observer un tant soit peu, ne serait-ce que l’effondrement des valeurs familiales et le vagabondage hors mariage de plus en plus de couples, pour comprendre que le divorce entre amour et vie sexuelle est aujourd’hui consommé – si tant est qu’il ne l’ait pas été depuis toujours. Pire, on assiste bel et bien, de nos jours – et ce particulièrement depuis les années 1880 de la Chute des esprits des Ténèbres décrite par Rudolf Steiner – à une effarante intrusion massive des esprits ahrimaniens de la sexualité dans le mental des hommes, esprits dont on sait qu’ils sont également ceux de la guerre et de la destruction, en même temps que ceux présidant aux réalisations industrielles…

La concomitance de ces deux fonctions montre à l’évidence de quelle origine sont les maux qui s’emparent aujourd’hui des hommes et qu’ils sont si loin de discerner.

C’est sous ce jour qu’il convient d’inscrire, en particulier, la très contemporaine apparition de la “Wicca” anglo-saxone dans notre monde en plein délire. Cette néo-sorcellerie directement extrapolée d’une théosophie mal comprise en vue d’une prétendue “magie sexuelle” en laquelle on n’aura nulle peine à reconnaître tous les ingrédients d’un érotisme propre à capter l’intérêt d’âmes esseulées sous couvert d’une vague rituelie de façade (nudité rituelle, danses orgiaques etc. sous la double égide d’une hypothétique déesse et du Grand Bouc).

Rien là, disons-le tout de suite, de très original, et sans nul rapport, faut-il le dire, avec ce que fut autrefois la véritable sorcellerie médiévale intégralement fondée qu'elle était sur les ultimes vestiges d'une clairvoyance atavique issue de la préhistoire. Cette clairvoyance basse où hommes et femmes pouvaient encore percevoir et se lier aux êtres de l’intermonde ainsi que Goethe l’a si bien décrit dans son Faust.

Mais ce n’est encore là que le simple aspect, disons “romantique” de la question et, sauf l’appel à l’égrégore, rien qui vienne porter l’agression jusque dans le viol et l’atteinte à l’intégrité du corps. Il n’en va déjà plus de même dans la perversion sadique de l’exploitation méthodique de la souffrance.

On déborde alors directement les avant-postes et les frontières de la magie noire, et ce généralement en totale inconscience de ce qui se passe en réalité derrière le voile masquant le monde astral où se développe la vie des âmes.

Il faut savoir, en effet qu’une des propriétés fondamentales de ce plan est d’être celui de l’inversion – car ce monde astral est aussi le monde inversif des sorciers et des mages noirs ; tout s’y révèle en son contraire : le fleuve y remonte vers sa source, la cause y apparaît après sa conséquence et le temps lui-même s’y renverse ; le pied sur l’herbe y foule une herbe rose, et la rose elle-même s’y épanouit en sa couleur complémentaire. Tout, absolument tout s’y inverse... Et pour qui s’adonne et ouvre son âme à ce qui monte ainsi des bas-fonds de cet univers, les plus intenses douleurs y rebondissent en intenses voluptés pour peu que l’art et la manière y prêtent la main.


C’est ainsi que chacune des souffrances, méthodiquement appliquée sur un être vivant, rebondit aussitôt dans le corps astral de son bourreau sous forme des plus vives jouissances. Ces choses-là sont à la base de l’art où le Frère Noir puise ses énergies les plus viles, au plus bas des bas-fonds de la sensualité, en particulier donc dans ce qui se tient derrière les forces de la sexualité. C’est une des particularités occultes propres au monde satanique où nous vivons d’engendrer, en effet, ces perversions. Le délire sanguinaire des foules en proie aux plus intenses jouissances à la vue d’êtres suppliciés, déchirés, ne date pas des jeux du cirque... Combien de femmes ou de nonnes, aujourd’hui, ne confondent-elles pas souvent l’extase religieuse avec la sensualité la plus trouble dans la contemplation morbide du corps supplicié du Christ en croix ? Des forces hostiles emplissent le monde et notre âme en est le champ de bataille*.

Il n’est que de visiter, par exemple, quelques sites sado-masochistes en multiplication exponentielle sur le Net pour le comprendre, et deviner sans peine que ce qui habite alors autant la femme que l’homme en ces pratiques perverties de soumission/domination ne participe même plus de la simple animalité, mais à l’évidence du démoniaque pur et simple, alliant voyeurisme et férocité jusque dans le décor à l’image de salles de torture ou autres gracieusetés.


Le simple souvenir des interrogatoires de l’Inquisition nous permettra de percevoir que tout autre chose que l’homme entre ici en jeu, mais bien l’infra-humain, l’activité fébrile d’une foultitude d’élémentals ahrimaniens, monde hostile de succubes et d’incubes œuvrant habituellement au tréfonds de la sexualité humaine, et prenant dès lors littéralement possession de ceux qu’on ne peut même plus dès lors appeler partenaires, mais bien esclaves des forces d’en bas.

On reste ainsi confondu de voir des femmes jeunes accepter jusqu’à la dislocation plus ou moins simulée de leur corps pour assouvir ce qui les dévore, ou même encore souffrir les pires outrages et humiliations pour de dérisoires rétributions de putains au rabais. N’eût été ce que la science spirituelle nous enseigne, on en viendrait presque à reprendre le mot de Dostoïevski : « L’homme est une ordure, il s’habitue à tout. » (Crime et châtiment).

On comprend mieux, dès lors, en quelle urgence nous sommes de percer enfin le voile d’illusion qui nous retranche de tout ce qui vit en nous-même et au dehors – et quel piège perfide nous est tendu d’assimiler sottement l’amour, qui devrait n’être que sacrifice, avec les forces basses de la sexualité.

On comprend mieux aussi maintenant ce qui conduisit les initiés de l’antique religion païenne à exiger la virginité de ses vestales, et plus tard, l’Eglise cathare à ne jamais faire du mariage un sacrement, tout juste un exutoire naturel en vue de la procréation.

Faut-il voir en cela l’offensive insidieuse de cette troisième hiérarchie du Mal au delà des entités lucifériennes et ahrimaniennes-sataniques évoquée presque à mots couverts par Steiner ? Ces entités démoniaques, antithèses des dieux Suras, s’attaquant directement au Moi humain en l’enchaînant à la matière, et qu’il convient probablement d’associer à la Grande Babylone de l’Apocalypse où se consommeront les noces infâmes des sinistres Frères Noirs avec la matière durcie de la Terre à sa fin, dans ce qu’il décrit comme « l’effroyable prostitution aux forces de la matière en dégénérescence » :

“Ce qui sera tombé au pouvoir des Asuras sera irrémédiablement perdu. Point n'est nécessaire que l'homme tout entier devienne leur proie, mais des morceaux de l'esprit humain seront découpés par les puissances asuriques.

A notre époque, les Asuras s'annoncent par l'état d'esprit qui sévit, état d'esprit s'attachant à la seule vie des sens, oubliant les véritables entités et les mondes spirituels. Dire actuellement que les Asuras induisent l’homme en tentation est quelque peu théorique. Pour le moment, ils font miroiter l’image trompeuse que le Je n'est qu'un produit du monde physique, ils lui font miroiter une sorte de matérialisme théorique. Mais ultérieurement, ils obscurciront la vue des hommes au sujet des êtres et des puissances spirituels ; ceci se manifestera de plus en plus par une débauche croissante, par une sensualité effrénée envahissant la terre. L'homme ne saura plus rien et ne voudra plus rien savoir d’un monde spirituel. Il enseignera toujours plus que les idées morales les plus élevées ne sont qu'une accommodation des pulsions animales. Il ne se contentera pas d'enseigner que la pensée humaine n'est qu'une modification d'une faculté animale, d'enseigner que l’homme, tant par sa constitution que par tout son être, descend de l'animal, mais prendra ces considérations au sérieux et vivra conformément à elles. Actuellement, personne ne vit encore en accord avec l’idée que l'homme, par essence, descend de l'animal, mais une telle conception règnera absolument, amenant les humains à vivre comme les bêtes, à s'enfoncer dans les pulsions et les passions animales. Et bien des choses qu'il n'est pas nécessaire de caractériser ici, qui se déroulent déjà dans les grandes villes sous forme d'abominables orgies de sensualité dépravée, nous font déjà entrevoir l'infernale lueur grotesque de ces esprits que nous appelons Asuras.”
(R. Steiner, Le Moi, son origine spirituelle, (16ème conf.), 1909, G.A.107)


On ne saurait conclure qu’en rappelant ici l’universalité de ces prophéties mettant inlassablement l’homme en garde contre ce qui se trame trop souvent à son insu, dans l’arrière-cour de ses désirs et le puits de son âme.

W. Helm


* Cf. J-Y.Guillaume. Le Graal de Montségur, p.91, avec autorisation de l’auteur.
5 commentaires